Le Bloc Québécois, dont la candidate dans la circonscription de Laurentides–Labelle, Marie-Hélène Gaudreau, propose de lancer une véritable finance verte en poussant les banques à investir massivement dans la relance écologique, les énergies propres, les technologies vertes et l’efficacité énergétique.
« Depuis l’Accord de Paris de 2015, pendant que les Québécois se demandaient ce qu’ils pouvaient faire pour freiner les changements climatiques, les banques canadiennes ont investi 700 milliards $ dans les hydrocarbures. Leurs capitaux sont captifs de ce secteur en déclin, alors qu’il faut vite investir dans le virage vert pour ne pas rater la course mondiale à l’innovation. La finance doit se diversifier et contribuer à l’essor économique du Québec en redirigeant graduellement, méthodiquement, mais massivement ses investissements vers les secteurs à fort potentiel de relance écologique. Les contribuables n’ont pas à assumer seuls ce fardeau », a déclaré Mme Gaudreau.
« Le Bloc Québécois propose de prudemment, mais effectivement tordre le bras des banques pour leur faire prendre le virage vert. D’abord, nous déposerons un projet de loi pour obliger les banques à être transparentes sur les sommes qu’elles ont placées dans les énergies fossiles et sur le poids que ces investissements représentent sur leur bilan. Notre projet de loi imposera aussi de nouvelles règles climatiques aux banques, comme cesser de financer tout nouveau projet pétrolier, et soumettre un échéancier pour sortir complètement des énergies fossiles. On pourrait ainsi dégager des dizaines de milliards qui s’additionneraient au soutien de l’État afin d’accélérer drastiquement le virage vert », a annoncé la candidate bloquiste.
La plateforme libérale énonce que le parti souscrit au principe de la finance verte, sans détailler son intention. Le NPD propose que le virage vert soit entièrement financé par les contribuables en redirigeant dans une « banque du climat » les fonds publics actuellement dédiés à la Banque de l’infrastructure. Le Parti conservateur ne propose pas de rediriger l’investissement dans d’autres domaines que les énergies fossiles.
« Le Canada a deux options. Rater le virage vert en restant enlisé dans les dettes contractées par les pétrolières auprès des banques, ou accélérer le virage écologique avec une finance verte, en poussant les banques vers l’innovation au Québec, créatrice de richesse dans toutes nos régions à même notre énergie propre, notre savoir-faire, nos centres de recherche et nos entreprises », a conclu la candidate dans Laurentides–Labelle, Marie-Hélène Gaudreau.