Travailleurs étrangers temporaires : une autre année de misère pour les entreprises

Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois, et Marie-Hélène Gaudreau, députée de Laurentides–Labelle, ont poursuivi le bilan du mandat de Justin Trudeau en dénonçant les déboires administratifs du Programme de travailleurs étrangers temporaires (PTET), qui causent bien des maux de tête aux entreprises québécoises éprouvées par la pénurie de main-d’œuvre, notamment les producteurs agricoles dans la circonscription.

« Après des années de dysfonction, de retards et de coûts dans le programme de travailleurs étrangers temporaires, le gouvernement Trudeau a accablé les entreprises du fardeau lié à la pandémie. Il a pelleté sa responsabilité d’assurer la quarantaine des travailleurs aux entrepreneurs. Il les a obligés à faire tester les travailleurs via une entreprise ontarienne incapable d’offrir des services en français. Ottawa a continué d’exiger des études de marché inutiles et coûteuses pour justifier la venue des travailleurs, qu’il a ensuite abandonnés dans le chaos des mesures frontalières. Le résultat, c’est que des agriculteurs auront sauté dans les cerceaux bureaucratiques d’Ottawa et payé très cher pour des travailleurs qui sont arrivés en retard pour les récoltes. C’est indigne de l’entrepreneuriat québécois », a dénoncé M. Blanchet.

Le Bloc Québécois dénonce qu’Ottawa se soit délesté de sa responsabilité des quarantaines des travailleurs étrangers temporaires pour l’imposer aux entreprises. Il est d’autant plus déplorable que le 16 juin dernier, le gouvernement Trudeau a coupé de moitié, soit 750 $, l’aide financière qu’il fournissait aux entrepreneurs pour s’acquitter de cette tâche. Le parti rappelle que jusqu’au 28 avril dernier, Ottawa exigeait que les tests de dépistage des travailleurs passent par une seule entreprise, Switch Health, dont l’incapacité à offrir des services en français a multiplié les frustrations et allongé la durée des quarantaines.

Le parti dénonce les coûts prohibitifs de 1000 $ par dossier de travailleur pour des études de marché, à la suite desquelles un visa de travail peut être délivré durant six mois. Or, bon nombre de travailleurs n’auront pu entrer au Canada durant ces six mois en raison des restrictions de voyage, faisant en sorte que des entreprises ont payé pour des travailleurs qu’elles n’ont finalement jamais vus. Le fédéral encaisse les chèques, mais ne livre pas les services.

« Dès l’été dernier, le Bloc a proposé des mesures pour faciliter le recours aux travailleurs étrangers temporaires : allégement des études de marché, mise en commun de groupes de travailleurs pour combiner les entreprises au gré de récoltes, durée des permis de travail et priorisation des demandes du secteur agricole. Le gouvernement de Justin Trudeau n’a pas même considéré des suggestions pourtant bien reçues par les entreprises. Les Québécois gagneraient très certainement à être servis par eux-mêmes plutôt que par le gouvernement fédéral », a conclu Mme Gaudreau.

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