Saint-Jérôme modifie sa réglementation de l’utilisation de l’eau potable

Courtoisie Ville de Saint-Jérôme

La Ville de Saint-Jérôme, comme plusieurs autres villes du Québec, fait partie des grandes consommatrices d’eau potable de la province. Dans le but de préserver cette précieuse ressource et d’assurer une saine gestion de son utilisation sur le territoire, la Ville apporte d’importantes modifications à son règlement actuel.

En plus de tenir compte de la Stratégie québécoise d’économie d’eau potable, la nouvelle mouture du règlement découle du plan d’action de la politique environnementale de la Ville pour assurer une gestion durable de la ressource en eau sur le territoire.

« L’eau est une condition essentielle à la vie et il est impératif de l’utiliser à bon escient. En tant que conseil municipal, il est de notre responsabilité de mettre en œuvre des actions afin de garantir une eau de qualité et en quantité suffisante pour répondre aux besoins de la population. C’est pourquoi nous nous sommes engagés à revoir notre réglementation et à maintenir à jour un plan d’économie d’eau potable qui s’harmonise aux cibles de la Stratégie québécoise d’économie d’eau potable afin de réduire de 20 % notre consommation d’ici 2025 », a expliqué Marc Bourcier, maire de Saint-Jérôme.

Réduction des périodes d’arrosage des pelouses

Le nouveau règlement, adopté au conseil de ville du 16 avril, prévoit de réduire les heures d’arrosage des pelouses, d’étaler les périodes d’arrosage sur cinq jours sur tout le territoire (maintenant divisé en 11 secteurs, soit les mêmes que pour les collectes) et de limiter à une journée par semaine l’arrosage pour chaque adresse.

Le conseil municipal a aussi décidé d’interdire l’émission de permis d’arrosage pour les nouvelles pelouses pour la période du 15 juillet au 15 août de chaque année. Les citoyens doivent donc prévoir leurs travaux d’aménagement paysager en conséquence puisque l’arrosage automatique et mécanique sera interdit en dehors des horaires prévus au règlement pendant cette période.

Les propriétaires qui utilisent un système d’arrosage automatique (gicleur programmable) doivent par ailleurs inscrire leur équipement sur le registre municipal à vsj.ca/arrosage et s’assurer que ce dernier est muni d’un hygromètre fonctionnel et d’un dispositif antiretour.

« L’arrosage des pelouses constitue la principale source de gaspillage de l’eau potable sur le territoire. Nous observons en effet une hausse considérable de la consommation en été et lors des périodes de canicule, au moment même où le niveau de la rivière du Nord, qui nous alimente, baisse. Nous agissons ainsi aujourd’hui pour nous assurer d’avoir une quantité d’eau potable suffisante pour répondre à la demande. Je compte sur la collaboration de tous les citoyens pour nous aider à garantir un avenir durable aux générations futures », a ajouté Ronald Raymond, porte-parole de la commission de l’environnement, précisant que les réserves d’eau ont atteint des seuils critiques l’année dernière et qu’une telle situation doit absolument être évitée.

Amendes plus dissuasives

Pour éviter les usages abusifs comme l’utilisation de l’eau potable pour faire fondre la neige, pour laver un stationnement ou même pour arroser la pelouse en dehors des heures permises ou lorsqu’il pleut, les amendes imposées aux contrevenants ont été majorées, passant de 40 $ à plus de 200 $ pour une première offense et jusqu’à 8 000 $ pour une quatrième infraction.

« La variation de la quantité d’eau brute en provenance de la rivière a un effet direct sur sa qualité, ce qui affecte la production, les opérations de l’usine et, conséquemment, les coûts associés au traitement de l’eau. Ce changement réglementaire est plus que nécessaire et nous espérons que la population s’y conformera pour une meilleure gestion de cette ressource inestimable », a renchéri Mario Fauteux, membre de la commission de l’environnement.

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