Saint-Jérôme : budget 2023

Courtoisie ville de Saint-Jérôme

Le Mouvement Jérômien désire réagir à la présentation du budget 2023 de Saint-Jérôme. Ce budget tente de pallier la situation à laquelle toutes les villes font actuellement face : l’inflation fulgurante des derniers mois et des prochains à venir. L’augmentation du compte de taxes annoncée lors de la séance du 20 décembre se chiffre à environ 10 % alors que la population de la Ville se retrouve sous une grande pression financièrement. N’oublions pas que Saint-Jérôme, en plus de recenser une moyenne de revenus par ménage largement inférieure aux autres municipalités, est une ville de services pour celles en périphérie. Le revenu médian par ménage à Saint-Jérôme est de 55 000 $, en comparaison à 76 000 $ pour Mirabel ou 81 000 $ pour Prévost.

Modèle de financement désuet

Bien que le parti comprenne la réalité à laquelle la Ville et le conseil municipal ont fait face lors de l’élaboration du budget 2023, celui-ci souligne que le mode de financement actuel n’est pas soutenable pour le futur. « Il est absolument nécessaire que Saint-Jérôme se positionne clairement en faveur des demandes de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) concernant la réforme du financement des municipalités. Le modèle actuel repose à 70 % sur l’impôt foncier. Cette méthode est désuète. Le fardeau ne devrait pas se retrouver entièrement sur la population », affirme Marc-Antoine Lachance, conseiller municipal du district 8 et vice-président de la commission des finances. Les idées préconisées par l’UMQ seraient de disposer davantage d’outils de contrôle de dépenses, de cibler des sources de revenus liées à l’augmentation des responsabilités municipales et de partager les fruits de la croissance économique. L’objectif est une meilleure équitabilité tout en gardant en tête que le citoyen est l’unique payeur de taxes. « Nous demandons que Monsieur Bourcier, le maire de Saint-Jérôme, s’implique davantage au sein de l’UMQ à ce sujet afin de donner l’exemple et d’illustrer les besoins criants des citoyens et citoyennes de Saint-Jérôme », invite le chef du parti Mouvement Jérômien Rémi Barbeau. De nouvelles sources de financement sont nécessaires pour le transport collectif, le droit au logement, la préservation des espaces verts, etc. Les différents paliers gouvernementaux doivent se concerter et agir ensemble.

Une stratégie qui coûte cher aujourd’hui

Cela fait déjà quelques années que la Ville adopte une stratégie de gel de taxes. Ainsi, afin d’atteindre l’équilibre budgétaire, il était choisi d’utiliser les excédents accumulés non affectés pour couvrir l’inflation annuelle des taxes et des tarifs l’année suivante. « Ce sont notamment des bâtiments municipaux qui ont écopé des conséquences de cette stratégie sur le territoire. Nous faisons donc actuellement non seulement face à une inflation historique, mais surtout à d’importants retards dans les investissements d’infrastructures à Saint-Jérôme, notamment en ce qui a trait à la désuétude du garage municipal, au besoin d’une caserne de pompier à Bellefeuille et au retard accumulé sur le plan du réseau de bibliothèques », fait remarquer le M. Barbeau. « En accusant de tels retards, il est difficile de répondre aux autres enjeux tels que la crise du logement, l’itinérance, ou encore, la crise environnementale ».

Absence de mesures compensatrices et d’écofiscalité

De plus, il a récemment été conclu par le conseil que la gratuité universelle des transports en commun sur le territoire prendrait fin. Le parti avait présenté ses inquiétudes pour les personnes en situation de vulnérabilité face à cette annonce et il les réitère plus sérieusement après la présentation du budget 2023. Le Mouvement Jérômien espère que la Ville prévoit d’autres mesures alternatives afin d’alléger les dépenses essentielles des citoyens et des citoyennes, notamment en matière de déplacements et de logement. Le Mouvement Jérômien propose de revoir les priorités annoncées lors de la campagne électorale du maire Marc Bourcier au sujet de la construction d’un nouveau stade de baseball, considérant les différents enjeux actuels. Le parti se dit également déçu de l’absence de réelles mesures d’écofiscalité. À titre d’exemple, la Ville de Laval a annoncé l’introduction d’une mesure qui exigera un tarif annuel pour les utilisateurs d’un système de chauffage au mazout. Il existe également d’autres types de mesures d’écofiscalité comme des taxes qui ciblent l’utilisation de la voiture solo, le volume de déchets, etc. En créant une telle mesure, la Ville n’enverrait non seulement un signal concernant sa position en matière de développement durable, mais ce financement pourrait permettre des mesures d’atténuation fiscale pour certaines personnes en rendant, par exemple, le transport collectif ou bien l’accès au Parc Régional de la Rivière-du-Nord gratuit pour la population, deux avantages récemment révoqués par le conseil.

Somme toute, le Mouvement Jérômien tient à rappeler que ses deux membres élus sont très impliqués au sein du conseil municipal et qu’ils travaillent de concert afin de s’assurer que toutes ces inquiétudes soient entendues et que des actions soient posées. Le parti désire travailler en collaboration avec les autres personnes élues toujours dans l’objectif ultime d’offrir le meilleur milieu de vie à la population dans le respect de sa capacité de payer.

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