Rhéal Fortin et Denis Trudel discutent de santé, d’itinérance et de logements

photo courtoisie

À l’aube de la nouvelle rentrée parlementaire, les députés du Bloc Québécois Rhéal Fortin de Rivière-du-Nord, et Denis Trudel de Longueuil-Saint-Hubert, ont rencontré hier, des groupes communautaires de Rivière-du-Nord pour discuter des problématiques concernant le financement de la santé, la lutte à l’itinérance et la crise du logement.

Porte-parole du Bloc Québécois en matière de Solidarité sociale, le député Denis Trudel résume la teneur des conversations : « Ici, comme ailleurs au Québec, on a besoin de ressources pour protéger notre filet social. La pandémie a mis en lumière des lacunes importantes auxquelles il faudra apporter des solutions pérennes et humaines. Ottawa doit agir avec plus d’efficacité, dans le respect des compétences du Québec et à la hauteur des besoins ».

« Depuis plusieurs mois maintenant, j’entends les besoins grandissants des groupes communautaires de notre région et je constate les difficultés de plus en plus nombreuses pour venir en aide aux plus vulnérables. Nos organismes font un travail remarquable et nous devons les remercier à nouveau pour leur dévouement et leur contribution essentielle au maintien de la dignité humaine. Mais malheureusement les remercier ne suffit plus. Il faut améliorer notre soutien aux organismes et l’argent est dans les poches du gouvernement fédéral », d’ajouter le député Rhéal Fortin.

Santé

Alors qu’au cours des derniers mois, la région s’est mobilisée avec la mise sur pied de la Coalition Santé Laurentides pour réclamer un financement équitable en soins de santé et services sociaux, les députés du Bloc Québécois insistent pour que le gouvernement fédéral corrige efficacement et durablement son désinvestissement dans le réseau de la santé et des services sociaux.

« La pandémie a tragiquement exposé le sous-financement du fédéral en matière de santé. Nous avons pourtant un urgent besoin de ces investissements pour embaucher des ressources supplémentaires, offrir de meilleures conditions à nos employés du réseau et pour rénover nos équipements et nos hôpitaux. Le gouvernement du Québec doit supporter notre réseau, mais c’est le fédéral qui perçoit les impôts nécessaires au financement. Et il retient cet argent! Ça n’a tout simplement aucun sens! », de faire valoir le député Rhéal Fortin.

« La demande du Bloc Québécois est simple, légitime et nécessaire : une hausse sans condition des transferts en santé jusqu’à l’atteinte de 35 % des coûts des soins, ainsi que d’une indexation subséquente de 6 %, comme le réclame unanimement le Québec et toutes les provinces. La situation est urgente et ne peut plus attendre, Justin Trudeau doit le réaliser rapidement », d’ajouter le député Denis Trudel en expliquant que son parti demande un sommet sur la question dès que possible.

Itinérance

Dernièrement, la présidente et fondatrice de l’organisme le Book Humanitaire, Rachel Lapierre, évoquait publiquement qu’il y a environ 140 sans-abris dans la région de Saint-Jérôme, une croissance aggravée par la pandémie. Plusieurs organismes ont également témoigné de l’accroissement de la problématique, une situation qui dépasse maintenant les frontières de la capitale régionale des Laurentides.

Les députés du Bloc Québécois demandent que les montants supplémentaires octroyés durant la crise sanitaire dans le cadre de la Stratégie canadienne de lutte à l’itinérance, deviennent récurrents. « On dirait qu’à Ottawa, le gouvernement pense que le problème de l’itinérance va se résorber subitement, comme par enchantement. Il faut être déconnecté de la réalité du terrain pour ne pas comprendre qu’il faudra plusieurs mois, voire plusieurs années, pour que la plupart de ces personnes réintègrent les paramètres de notre société. La dignité humaine et la santé, ce ne sont pas des choses que nous pouvons acheter au coin de la rue. Ottawa doit le réaliser et mieux supporter nos organismes qui eux proposent les vraies solutions », de réagir le député Rhéal Fortin.

« Jusqu’à maintenant, les ententes Québec-Ottawa ont donné lieu à des transferts fédéraux de moins de 23%, soit moins que la juste part du Québec. Il faut offrir plus au Québec et surtout permettre aux organismes communautaires de mettre sur pied des projets à moyen et à long terme, avec une prévisibilité financière », d’ajouter et réclamer le député Denis Trudel.

Logement

Selon l’Indice du logement locatif canadien, la MRC de la Rivière-du-Nord a une santé locative jugée sévère, se classant au 94e rang sur 98 au Québec. Cet indice permet de comparer l’accessibilité au logement ainsi que les conditions de surpeuplement du logement locatif à partir des données du recensement de 2016. Précisons que près d’un ménage sur trois (33,5 %) habitant la MRC de la Rivière-du-Nord est locataire. C’est donc dire que la crise actuelle touche beaucoup de citoyennes et de citoyens de la circonscription.

« Il faut être réaliste et constater que la pandémie n’a pas aidé la situation du marché locatif et immobilier dans les Laurentides. La demande est très forte, alors que l’offre demeure limitée. Afin de permettre aux ménages à faible revenu de trouver un logement à un prix décent, il faudra que le gouvernement fédéral reconnaisse que le logement est un déterminant de la santé et du bien-être, et qu’il agisse en conséquence », d’exiger Rhéal Fortin.

« Nous estimons que le retrait du gouvernement fédéral dans le financement des logements sociaux dans les années 90 a privé le Québec de plus de 80 000 logements sociaux. Aujourd’hui, nous vivons avec les conséquences de ces mauvais choix. Ottawa doit corriger son erreur et investir graduellement au moins 1 % de ses dépenses en logement, afin qu’à terme il verse sans condition au Québec et aux provinces, de 2 à 3 milliards $ par année, dans le cadre d’un financement constant et prévisible pour la construction de nouveaux logements abordables », de conclure Denis Trudel.

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