Après avoir procédé à certaines vérifications, le maire de Rosemère, Eric Westram, a tenu à faire une mise au point à la suite de l’article de Nicolas Saillant du Journal de Montréal du 24 janvier dernier qui titrait : Ancien golf de Rosemère: un promoteur réclame 278 M$ à la Ville et ses voisines. On y apprenait qu’une nouvelle procédure judiciaire avait été déposée par Quartier Melrose quelques jours avant la fin de l’année.
Or, vérifications faites, la poursuite a effectivement été déposée à la cour par Quartier Melrose le 28 décembre 2022, mais elle n’a toutefois été signifiée à la ville de Rosemère par huissier, au nom de Quartier Melrose, que le 25 janvier 2023, soit le lendemain de la parution de l’article. « À titre de maire et comme bien des contribuables rosemèrois, je me questionne sur la véritable intention du promoteur à propos de cette façon de faire, d’autant plus qu’il aurait pu signifier avant, son huissier étant passé le 12 janvier 2023 dans une autre poursuite en contestation de taxes », condamne Eric Westram.
Pour le maire, il y a lieu de se questionner sur cette tactique qui a toutes les apparences d’intimidation, et ce, quelques jours après la tenue d’une consultation publique sur le plan d’urbanisme qui avait réuni plus de 200 citoyens, y compris le promoteur de Quartier Melrose.
La Ville n’est pas la seule visée par cette poursuite alors que la MRC de Thérèse-de-Blainville et la Communauté métropolitaine de Montréal font également partie des défenderesses desquelles on réclame une telle somme de façon « solidaire ».
Protéger les contribuables rosemèrois
Le maire invite tous les gens impliqués au dossier, promoteur comme groupes de pression, à agir de façon responsable, car pour l’instant, la croissance des coûts juridiques commence à être inquiétante. Le maire renchérit : « Il y a des lois pour protéger les gens contre les poursuites baillons. Nous ne cèderons à aucun chantage, peu importe d’où il provient puisque nous avons été élus pour représenter l’intérêt des citoyens. Avec tous ces débats qui se font pour ou contre le développement ou l’aménagement de l’ancien terrain de golf, à la fin, c’est le contribuable qui devra assumer la facture, peu importe le résultat. »
Eric Westram conclut : « Nous allons suivre à la lettre les recommandations des avocats de la Ville en limitant nos commentaires dans ce dossier. Il faut protéger les deniers des Rosemèroises et Rosemèrois. Je trouve qu’il y a trop de gens qui oublient qui paiera la note à la fin. Il faut que ça cesse. Nous, on doit et on va donner l’exemple ».