Pierre Dion a nouveau coupable

Courtoisie Facebook

Au terme d’un procès qui s’est déroulé en matinée, le 20 janvier, au palais de justice de Saint-Jérôme, le complotiste Pierre Dion a été déclaré coupable de quatre chefs d’accusation.

Le juge Michel Bellehumeur l’a reconnu coupable de trois infractions en matière de bris de probation et une de bris de condition.

Presque toutes les accusations, sauf une, découlent d’une vidéo mise en ligne le 15 octobre 2020, dans les premiers mois de la pandémie, alors que l’accusé, maintenant âgé de 53 ans, autrefois de Terrebonne et Sainte-Anne-des-Plaines, avait proféré des menaces de mort, via youtube, envers le premier ministre du Québec, François Legault. Il avait été déclaré coupable de cette infraction au printemps 2022 et avait été condamné à une peine de 30 jours discontinue de prison.

La Couronne, représentée par Me Éric Courson-Martin, a fait entendre trois témoins en plus d’une vidéo.

Dans celle-ci, on voit l’accusé y aller d’un long monologue d’une trentaine minutes dans lequel que M. Legault allait payer un jour pour les mesures de confinement « S’il faut le pendre, on va le pendre », avait-il notamment lancé.

Or, dans cette vidéo, il a contrevenu à une ordonnance émise précédemment par la cour qui lui interdisait de partager des messages concernant la communauté musulmane ou l’Islam sur les réseaux sociaux.

De plus, Pierre Dion n’a pas fait les 100 heures de travaux communautaires qu’il avait reçu pour avoir incité à la haine envers les musulmans dans une vidéo faisant l’éloge du tueur Alexandre Bissonnette dans le passé.

Témoignant pour sa défense, le complotiste qui avait refusé de s’identifier au début de l’audience, a reconnu ne pas avoir fait ces travaux communautaires car « il ne voulait pas porter de manque pour les effectuer car c’était nocif pour la santé ».

La Couronne a réclamé 90 jours d’emprisonnement. De son côté, Pierre Dion a mentionné au juge Bellehumeur qu’il était une bonne personne et qu’il était prêt à s’amender et faire 240 heures de travaux communautaires.

Le magistrat l’a pris au mot et a accepté sa suggestion, dans le dossier des travaux communautaires non effectués, lui ordonnant d’en faire au moins 100 d’ici les trois prochains mois dans le cadre d’une sentence suspendue avec une probation de 18 mois. « Si à la prochaine date, ces 100 heures n’ont pas été faites, vous allez être condamné à 90 jours de prison », a averti le juge Bellehumeur.

Pierre Dion, reviendra en cour le 17 avril pour recevoir sa peine dans les deux autres dossiers.

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