Patrick Bonin dénonce vigoureusement la nomination d’une apôtre des pipelines à la tête du Bureau des grands projets

Patrick Bonin, porte-parole du Bloc québécois en matière d’Environnement et Changements climatiques

Patrick Bonin, porte-parole du Bloc québécois en matière d’Environnement et Changements climatiques, condamne la nomination de Dawn Farrell à la tête du Bureau des grands projets, lancé récemment par le gouvernement Carney. Selon lui, cette décision envoie un signal alarmant: celle qui a dirigé le projet de pipeline Trans Mountain, l’un des pires flops financiers et environnementaux du Canada est désormais chargée de coordonner les grands projets nationaux.

M. Bonin insiste: « Le projet d’agrandissement du pipeline Trans Mountain, que Mme Farrell a piloté, est devenu un gouffre financier sans précédent. Sa facture, qui s’élevait initialement à 7,4 milliards $, a explosé pour atteindre près de 34 milliards de dollars. Ottawa avait déjà dû racheter le projet pour 4,5 milliards $ en 2018, et depuis, les retards techniques et la mauvaise planification ont transformé ce pipeline en l’un des fiascos financiers et environnementaux les plus coûteux de l’histoire canadienne. »

Il s’agit selon lui d’« un choix incompréhensible », alors que les citoyens québécois et canadiens méritent des dirigeants capables de prioriser une véritable transition énergétique, axée sur les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et l’économie de demain, plutôt que sur l’expansion coûteuse de projets pétroliers.

Le Bureau des grands projets, basé à Calgary, a été créé dans le but de centraliser et d’accélérer l’approbation et le financement des grands projets nationaux, dans le contexte des tensions économiques liées à la guerre tarifaire. Mme Farrell a été nommée cheffe (CEO) de cette nouvelle agence afin de coordonner les financements publics, privés, provinciaux, territoriaux, ainsi que la collaboration avec des organismes comme la Banque de l’infrastructure du Canada et le Fonds de croissance du Canada.

Pour Patrick Bonin, ceci représente un véritable affront: « Au moment où le Québec doit tourner la page du carbone, Ottawa choisit une technocrate de l’industrie fossile. C’est le pire message que nous pouvions recevoir. Et soyez assurés que je dénoncerai cette nomination sur toutes les tribunes, y compris au Parlement. »

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