L’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR) salue la nouvelle étude de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) démontrant une fois de plus que le virage vers le soutien à domicile au Québec nécessitera des investissements très importants dans les prochaines années. Pour l’AQDR, cette étude confirme et valide ses revendications pour un réinvestissement massif afin de répondre aux besoins de la population vieillissante.
« Voilà une autre preuve qui démontre que ce que l’AQDR revendique est justifié. Des sommes supplémentaires sont nécessaires, sinon, le virage vers le soutien et le maintien à domicile ne pourra jamais se faire », a déclaré Pierre Lynch, président de l’AQDR. « Nous sommes parfaitement conscients que le contexte budgétaire est difficile au Québec, mais le contexte démographique, lui, est implacable. Il faudra tôt ou tard réaliser que plus les changements tardent, plus il sera difficile de remonter la pente. »
L’Institut de la statistique du Québec a récemment dévoilé que la part d’aînés de 65 ans et plus au Québec allait atteindre 25% dès 2030 et que cette proportion se maintiendrait jusqu’au 2071. Face à ce vieillissement de la population, lors des dernières consultations prébudgétaires, l’AQDR réclamait un réinvestissement majeur en maintien à domicile devant atteindre trois milliards de dollars supplémentaires par année. Cette augmentation progressive sur quatre ans aurait fait passer les montants alloués en soutien à domicile à 6 milliards de dollars, non loin des estimations de l’IRIS selon lesquelles des sommes de 7 milliards, au minimum, seraient nécessaires afin de nous doter d’un système performant à la hauteur des meilleures pratiques et des attentes des usagers.
« Nous ne nions pas que des efforts ont été faits, mais notre message reste le même : il faut aller encore plus loin. Le coup de barre pour réaliser un véritable virage se fait encore attendre », de conclure M. Lynch. « C’est une question qui dépasse les considérations partisanes, un enjeu qui traîne au Québec depuis des décennies. Nous demandons à tous les partis politiques de travailler à concrétiser ce virage une bonne fois pour toute et de mettre en œuvre tout ce qui sera nécessaire de faire pour que les aînés du Québec puissent enfin vieillir chez eux, avec dignité. »
À propos de l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR)
L’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR) a pour mission la défense collective des droits économiques, politiques, sociaux et culturels des personnes à la retraite et à la préretraite. Elle porte leur voix sur la place publique, représente leurs droits et agit comme moteur de changement pour l’amélioration de leur qualité de vie. L’AQDR représente plus de 30 000 membres regroupés en 41 sections locales, partout au Québec.