Marie-Hélène Gaudreau, députée de Laurentides-Labelle, dénonce l’abandon par Ottawa des producteurs agricoles qui doivent payer de forts tarifs sur l’importation d’engrais russe, en raison des sanctions d’Ottawa contre la Russie. Elle réclame qu’une compensation soit attribuée aux producteurs pénalisés par ces sanctions, sans quoi, à défaut d’un programme de compensation rapide et équivalent, ils demandent l’abandon de ces tarifs.
Près de neuf mois après l’imposition de nouveaux tarifs de 35 % aux importations en provenance de Russie et de Biélorussie, notamment sur les commandes d’engrais, les producteurs de l’Est du Canada, qui sont approvisionnés à 85-90% par la Russie quant aux engrais azotés, ne parviennent pas à trouver d’autres fournisseurs et continuent ainsi à devoir payer de forts tarifs sur leurs approvisionnements en engrais.
« Le Canada est le seul pays du G7 à appliquer cette sanction qui vise un secteur représentant moins de 1% des exportations russes. Loin de pénaliser la Russie, cette surtaxe sur les fertilisants en provenance de ce pays ne désavantage que les producteurs agricoles canadiens en faisant croître leurs coûts de production et, conséquemment, le prix de leurs produits, rendant d’autant plus attrayants leurs équivalents russes sur les marchés internationaux », a expliqué Marie-Hélène Gaudreau.
« Compenser nos agriculteurs serait une mesure simple à appliquer, qui n’implique aucune autorisation parlementaire. C’est un simple décret de remise de droits aux producteurs agricoles. Cette solution n’implique aucune subvention à l’exportation et respecte, par conséquent, les règles de l’Organisation mondiale du commerce. Le gouvernement canadien pourrait ainsi aider nos producteurs sans crainte de contestation à l’international, et ce, sans délai », a conclu la députée bloquiste.