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Les élus et les gens d’affaires dénoncent la reconstruction du bâtiment à l’entrée du centre-ville de Saint-Jérôme

Photo : André Bernier - De gauche à droite : Rhéal Éloi Fortin, député de Rivière-du-Nord, Marc Bourcier, maire de Saint-Jérôme, Xavier Antoine Lalande, préfet de la MRC de La Rivière-du-Nord et John Tittel, président de la Chambre de commerce et d'industrie Saint-Jérôme Métropolitain (CCISJM)

Le centre correctionnel communautaire (ccc) Laferrière, situé à Saint-Jérôme, dans l’immeuble Taillon, à l’entrée sud du centre-ville de la capitale régionale des Laurentides, a été laissé vacant et à l’abandon depuis plus de quatre ans par le gouvernement fédéral.

Selon toute vraisemblance, il sera démoli et reconstruit sur le même site dans les prochains mois. Les élus, dont Marc Bourcier, maire de Saint-Jérôme, Xavier‑Antoine Lalande, préfet de la MRC de La Rivière-du-Nord, Rhéal Éloi Fortin, député de Rivière-du-Nord et John Tittel, président de la Chambre de commerce et d’industrie Saint-Jérôme Métropolitain (CCISJM), dénoncent toutefois, et d’un commun accord, la décision des autorités fédérales de reconstruire au même emplacement sans mesurer l’acceptabilité sociale du projet ni se saisir des autres possibilités offertes par la Ville de Saint-Jérôme.

« Imaginez la scène : notre centre-ville, que l’on veut attractif, offrira comme porte d’entrée un centre correctionnel! C’est insensé et cela va manifestement à l’encontre de notre plan de développement. Notre Administration a donc officiellement offert d’autres terrains mieux situés et mieux adaptés aux activités d’un ccc en échange de l’emplacement où se trouve l’immeuble Taillon. Nous avons tout mis en œuvre afin d’en venir à une entente, mais en vain. Aujourd’hui, si la direction du centre correctionnel continue de s’entêter à vouloir maintenir les activités du centre à cet endroit, nous exigerons de sa part qu’elle procède d’abord à une étude d’acceptabilité sociale. Les dirigeants pourront ainsi constater que leur décision n’est pas adaptée à la réalité d’aujourd’hui. Nous ne sommes plus dans les années 70 : le site est maintenant à deux pas du campus de Saint-Jérôme de l’UQO, qui est fréquenté par quelque 2 500 étudiants, en plus de représenter la porte d’entrée d’un centre-ville en pleine revitalisation, notre fierté. Ne pas en tenir compte serait une grave erreur qui aura des répercussions pendant de nombreuses décennies. C’est de l’avenir de Saint-Jérôme dont il est question. Je comprends toutefois qu’il y a des étapes à suivre et certains échéanciers à respecter pour en arriver à changer de site. C’est pourquoi la direction du ccc peut compter sur notre collaboration, ainsi que sur celle de nos deux députés et de nos partenaires, afin de faciliter l’aboutissement du projet, et ce, vite et bien », explique et réclame le maire de Saint-Jérôme, Marc Bourcier.

« La Ville de Saint-Jérôme fait de nombreux efforts pour se doter d’un centre-ville digne d’une capitale régionale. Le gouvernement fédéral doit, pour sa part, faire preuve de vision et prendre en considération le contexte, qui a changé depuis 20 ans. La présence du campus de l’UQO, du cégep de Saint-Jérôme et des nombreux projets résidentiels à venir témoigne d’ailleurs de ces changements importants. Les élus de la MRC sont mobilisés autour de ces grands projets. Il serait totalement inacceptable, incompréhensible et irrespectueux envers notre communauté de ne pas tenir compte de notre vision régionale et de la volonté unanime du milieu », déplore le préfet de la MRC de La Rivière-du-Nord, Xavier-Antoine Lalande.

« Le gouvernement fédéral manque à ses obligations en laissant cet immeuble, situé à l’entrée principale du centre-ville de Saint-Jérôme, dans un tel état de délabrement et depuis autant d’années. Le maire de Saint-Jérôme et moi-même avons rencontré l’automne dernier le ministre et celui-ci a fait preuve d’ouverture et a offert toute sa collaboration. Il n’y a donc rien qui justifie le refus obstiné de l’Administration pour ne pas saisir l’une des alternatives offertes par les autorités municipales. Nous proposons une entente bonne pour Ottawa et bonne pour les gens de Rivière-du-Nord », insiste le député de Rivière-du-Nord, Rhéal Éloi Fortin.

« La communauté jérômienne constate la nécessité de déplacer les activités du centre correctionnel communautaire, qui ne cadrent plus avec la vision sur laquelle tous les élus et partenaires travaillent. Nous faisons d’importants efforts pour revitaliser notre centre-ville. Le gouvernement fédéral a l’obligation d’entendre le message des élus et de la communauté de Saint-Jérôme. Comme le dit le maire, s’obstiner serait une grave erreur tant pour les citoyens et les gens d’affaires que pour la clientèle du centre correctionnel », ajoute le président de la CCISJM, John Tittel.

Le député Rhéal Éloi Fortin et le maire Marc Bourcier demandent ainsi au ministre de la Sécurité publique du Canada, l’honorable Marco Mendicino, d’intervenir personnellement et immédiatement afin de réévaluer les propositions de la Ville de Saint-Jérôme. Le site de l’immeuble Taillon est stratégique. La Ville s’engage d’ailleurs à le revaloriser et à conserver son caractère public.

« Le gouvernement fédéral a tout à gagner en acceptant un nouvel emplacement pour les activités de son centre correctionnel communautaire. La population de Saint-Jérôme a aussi tout à gagner en récupérant le terrain où se trouve l’immeuble Taillon. Le gouvernement fédéral se doit de corriger le tir avant d’aller plus loin », concluent le député Rhéal Éloi Fortin et le maire Marc Bourcier, en tendant à nouveau la main au ministre canadien de la Sécurité publique.

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