Le Mouvement Jérômien déplore que l’équipe de Martin Pigeon, Avenir Saint-Jérôme, persiste à adopter un plan d’urbanisme déconnecté des besoins réels de la population.
Malgré les recommandations des experts fixant à 20 % la part nécessaire de logements abordables dans les nouveaux projets, Avenir Saint-Jérôme s’entête à viser un maigre 10 %, une cible dépassée et clairement insuffisante.
Rémi Barbeau, candidat à la mairie explique « Ce choix soulève de sérieuses questions. Avenir Saint-Jérôme appuie des projets privés dont les loyers, comme les 1525 $ demandés pour un 3 1⁄2 dans le projet Cloria, sont hors de portée pour une grande partie de la population. Pendant que le coût du logement grimpe d’année en année et que notre ville accuse un retard en matière d’habitations abordables, nous devons nous rappeler qu’en tant que capitale régionale, Saint-Jérôme doit proposer des logements pour tous les budgets. Où pourront vivre les familles, les étudiants, les aînés et les travailleurs si l’offre ne correspond pas à leurs réalités? »
Les données de 2016 montraient une situation déjà préoccupante :
- 45 % des ménages jérômiens sont locataires (en 2021, 49 %);
- Le revenu médian des ménages locataires est de 30 857 $, après impôt;
- 17,5 % des ménages vivent sous la mesure de faible revenu, après impôt;
- 27,9 % des ménages consacrent 30 % ou plus de leur revenu aux frais de logement
Cette approche qui manque de vision et d’envergure freine le développement économique local. Quand une grande partie des revenus est absorbée par le logement, il reste moins d’argent pour vivre décemment et consommer dans les commerces et services de proximité.
« Il faut agir maintenant. Fixer une cible de 20 % de logements abordables, c’est offrir un tous et à toutes, soutenir nos commerçants et attirer des travailleurs. Construire une ville où tout le monde peut vivre décemment, ça exige une vision et du courage politique. », ajoute Rémi Barbeau
Le Mouvement Jérômien réitère l’urgence d’intégrer cette cible au plan d’urbanisme pour bâtir une ville accessible et durable. Cette situation met à nouveau de l’avant qu’Avenir Saint-Jérôme démontre son amateurisme en matière de logement et qu’il ne s’agit pas d’une priorité.