Au cours d’une rencontre de sensibilisation organisée par le Réseau des femmes des Laurentides (RFL), les cinq candidats bloquistes des Laurentides, Luc Desilets, Louise Chabot, Jean-Denis Garon, Rhéal Fortin et Marie-Hélène Gaudreau, ont échangé au sujet des violences conjugales faites aux femmes et ont partagé des solutions pour y remédier.
Face à la recrudescence des violences conjugales et des féminicides, la pandémie a induit une sorte de prise de conscience collective par rapport à la place précaire des femmes dans la relation de couple.
« C’est un fléau qui ne date pas d’hier, et face auquel il nous faut redoubler d’efforts dès aujourd’hui. Nous sommes fiers d’allier notre voix à celle du Réseau des femmes des Laurentides afin de travailler pour la sécurité des femmes d’ici », a déclaré Marie-Hélène Gaudreau, candidate dans Laurentides-Labelle.
Le Bloc Québécois propose de revoir et d’augmenter les peines applicables pour les crimes liés à la violence familiale, dont la violence conjugale, et que ces infractions soient considérées comme constituant un facteur aggravant au moment de déterminer la peine.
« Le processus judiciaire, aussi nécessaire soit-il, constitue trop souvent une épreuve difficile pour les victimes. Nous devons minimalement nous assurer que les peines encourues par les contrevenants soient mieux adaptées à la gravité de leurs crimes », a précisé Rhéal Fortin, candidat dans Rivière-du-Nord.
Ottawa devra également soutenir financièrement Québec dans sa démarche d’instaurer des tribunaux spécialisés en matière de violence sexuelle et de violence conjugale. L’argent est à Ottawa, mais les victimes sont ici. Il faut donner au gouvernement du Québec les moyens de réagir.
« Dans plusieurs cas, les femmes se sentent lésées au lieu de se sentir aidées. Elles hésitent à entamer les procédures qui sont complexes et émotionnellement éprouvantes. On doit encourager et entretenir le lien nécessaire entre les victimes et la cour », a déclaré Louise Chabot, candidate dans Thérèse-de-Blainville.
En plus de ces ajustements légaux, il incombera également de s’attaquer à la crise du logement qui sévit dans les Laurentides. L’accès à un logement abordable est primordial à toute tentative de résorption des violences conjugales. C’est notamment pour cela que le Bloc Québécois propose un financement stable et récurrent à la hauteur de 1 % des revenus annuels de l’État canadien.
« Quand la situation à la maison n’est plus vivable et que, pour sa sécurité ou celle de ses enfants, une femme estime qu’il est temps de partir, elle doit avoir accès à un logement abordable et décent. Sinon, elle est coincée. Le gouvernement fédéral se doit de contribuer aux efforts du gouvernement du Québec en matière de prévention de la violence conjugale », a déclaré Luc Desilets, candidat dans Rivière-des-Mille-Îles.
Le Bloc Québécois incite fortement tous les citoyennes et les citoyens préoccupés par cet enjeu à consulter le rapport intitulé Point de vue des femmes sur leur vécu de violence conjugale post- séparation, qui sera publié sur le site web du RFL le 21 septembre 2021.
« C’est un état des lieux sombre, mais brillamment compilé au sujet d’un aspect méconnu et insidieux de la violence conjugale, c’est-à-dire la continuation et possiblement l’aggravation des violences après la séparation », a conclu Jean-Denis Garon, candidat dans Mirabel.