Jean-François Beauchemin est un cas unique dans le paysage littéraire québécois. Il est un des oiseaux rares sachant mettre la beauté incandescente de sa prose au service d’une œuvre plurielle, prolifique. Son dernier opus s’élève à nouveau très haut dans le ciel parmi les étoiles, brillant et lumineux.
Mayron Schwartz, un écrivain juif athée néodarwinien (!), entreprend de livrer ses mémoires à travers un parcours témoignant de son amour pour sa famille, sa femme, ses amis, et de son émerveillement de chaque instant face au vivant. En revisitant ses souvenirs, l’auteur (qui pourrait bien être l’alter ego de Beauchemin) dresse au passage, non sans humour, le portrait d’une galerie de personnages émouvants, attendrissants et pensifs, une humanité bigarrée qui révèle un sens aigu de la compassion. Enfileur de perles, il élabore, au fil des anecdotes, le récit d’une vie marquée par une sorte de lucidité tendre, de poésie émue.
Dans la foulée du Vent léger et d’Archives de la joie, Mémoires de Mayron Schwartz se veut une réflexion poétique sur notre condition humaine, des profondeurs de l’âme aux élévations de l’esprit. Avec sensibilité, délicatesse, originalité et une bonne dose d’audace, l’auteur y creuse les thèmes de la religion et de la spiritualité en se basant sur des faits historiques rigoureusement documentés. Maniant le divin du quotidien avec brio, Jean-François Beauchemin officie avec ce roman une célébration de la beauté du monde à coup de phrases lumineuses qu’on épinglerait partout, pour se les rappeler lorsqu’on y voit moins bien.
Jean-François Beauchemin
Depuis plus de vingt-cinq ans, Jean-François Beauchemin propose une œuvre pensive, tout aussi lucide que ludique. Il est l’auteur, notamment, de La Fabrication de l’aube (Prix des libraires 2007) et du Roitelet (Prix des libraires Folio Télérama 2024), dont le succès retentissant sur la scène internationale a fait de lui l’un de nos écrivains les plus aimés.
