Le député de Rivière-du-Nord, Rhéal Éloi Fortin, et le député de Lac-Saint-Jean et porte-parole du Bloc Québécois en matière d’immigration, réfugiés et Citoyenneté, Alexis Brunelle-Duceppe, saluent le retour de madame Rose Emmanuelle Aurore Eva Ebengue (Rose Eva) au Québec. Pour l’occasion, les élus l’ont accueilli à l’aéroport de Montréal en présence de sa famille et de ses ami(e)s.
Rappelons que Rose Eva a été expulsée du Canada en janvier 2020 pour avoir continué de travailler à temps partiel dans une boutique de vêtements de Mirabel, alors que ses études ont été complétées le 17 septembre 2019, quelques semaines plus tôt que prévu. Immigration Canada lui reproche d’avoir continué à travailler après l’obtention de son diplôme de l’institut Teccart, même si sa session prenait officiellement fin le 20 décembre de la même année. Selon Immigration Canada, les étudiants n’ayant pas présenté un permis de travail post-diplôme doivent cesser de travailler au moment où ils reçoivent la confirmation écrite qu’ils ont terminé leur programme d’étude avec succès.
Malgré qu’elle ait reçu plusieurs offres d’emploi de divers employeurs, qu’elle était parfaitement intégrée à la société québécoise et qu’elle souhaitait de tout cœur régulariser son statut, Immigration Canada a refusé tout compromis et a émis un avis d’exclusion à son endroit, lequel a pris effet le 27 janvier 2020. Le Bloc Québécois avait réclamé l’intervention du ministre de l’Immigration de l’époque. En vain.
« Nous sommes heureux du dénouement pour Rose Eva, une jeune femme intelligente qui viendra assurément contribuer à notre société. Mais nous constatons du même souffle que le système d’immigration fédéral est toujours aussi déficient. Immigration Canada et le gouvernement fédéral doivent faire mieux, améliorer leurs politiques et communications, afin d’éviter que ce genre de situation ne se répète », de soutenir les députés Rhéal Éloi Fortin et Alexis Brunelle-Duceppe.
Permettre aux étudiants de travailler
Rose Eva croyait, à tort, qu’elle pouvait légalement poursuivre son travail puisque sa session d’étude n’avait officiellement pas été terminée. Cette dernière prenait fin le 20 décembre, alors que son diplôme a été obtenu le 17 septembre. « Rose Eva a commis une erreur de bonne foi qui lui a coûté cher. Nous estimons que le règlement mérite une précision et surtout une amélioration, particulièrement dans le contexte actuel où plusieurs employeurs se battent contre la pénurie de main-d’œuvre. Pourquoi ne pas abolir cette formalité administrative afin de permettre à toutes celles et à tous ceux qui détiennent un permis d’étude valide, de travailler sans égard à l’avancement ou à l’achèvement de leur programme d’étude? », de suggérer le député de Lac Saint-Jean, Alexis Brunelle-Duceppe.
Calcul des heures travaillées
Également, le député Rhéal Fortin demande des précisions sur la manière dont les heures de travail autorisées sont calculées sur les permis d’étude. En effet, malgré des démarches entamées en ce sens, il n’a pas été possible de déterminer le jour où débute et celui où se termine, la semaine de travail. « Est-ce du dimanche au samedi? 7 jours consécutifs suivant l’émission du permis? Une question simple qui demeure pourtant sans réponse et qui empêche l’étudiant(e) de se conformer adéquatement aux exigences », de commenter le député Rhéal Éloi Fortin.
Nouvelle politique
Depuis l’automne dernier, Immigration Canada a publié une politique d’intérêt public qui dispense certains étudiants de respecter la limite de 20 heures de travail hors campus par semaine. Certains étudiants sont même autorisés à travailler à temps plein pendant les congés prévus au calendrier, peu importe leur charge de cours. « Le cas de Rose Eva illustre bien la lenteur et le manque de discernement des autorités fédérales. Nous nous sommes collectivement privés d’une précieuse ressource en informatique, fraichement diplômée d’une institution québécoise et parfaitement intégrée à notre société, pendant 3 ans. Pendant cette même période, une pénurie de main-d’œuvre frappait et frappe toujours de plein fouet plusieurs secteurs de notre économie. Qui plus est, elle avait reçu plusieurs offres d’emploi avant d’être expulsée. La nouvelle politique d’intérêt public d’Ottawa est bien, mais elle arrive trop tard », de constater les députés du Bloc Québécois en réitérant que leurs appuis à la volonté du gouvernement du Québec d’obtenir les pleins pouvoirs en matière d’Immigration.
Aide du Bloc Québécois
Depuis son exclusion en janvier 2020 jusqu’à son retour, Rose Eva a pu bénéficier de l’aide de l’équipe du député de Rivière-du-Nord pour l’accompagner sans ses démarches auprès des autorités fédérales. L’été dernier, l’équipe du député a dû intervenir pour renvoyer des documents que Rose Eva avait déjà acheminés à plusieurs reprises, sans succès. Après presque 3 ans d’attente, le 7 décembre dernier, elle a enfin obtenu la confirmation que sa demande de résidence permanente était approuvée.