Le Mouvement Jérômien a appris qu’un projet de développement immobilier en élaboration à l’Île-des-Frères pourrait fragiliser le Parc régional de la Rivière-du-Nord, avec la construction en hauteur de plusieurs centaines de logements adossés aux Chutes Wilson. Cette menace s’ajoute aux difficultés de mise en valeur du parc qui minent son développement.
Le candidat à la mairie Marc-Olivier Neveu rappelle que les Jérômiennes et Jérômiens sont déjà échaudés des cachotteries visant l’appropriation privée des boisés et la déforestation du territoire. La population est résolue à protéger la forêt du lac Jérôme et les boisés menacés. « Le laisser-faire a assez duré, s’élève-t-il. Encore une fois, il faut être vigilant, la Ville doit dorénavant conserver ses forêts et freiner l’appétit des promoteurs immobiliers ». Le candidat déplore que la préoccupation écologique de la Ville ne soit qu’anecdotique, ou s’efface pour percevoir des taxes à court terme.
Marc-Olivier Neveu s’interroge : « Est-ce qu’une évaluation environnementale a été produite? Si oui, quels seront les impacts sur la forêt, la faune et les milieux humides? Y aura-t-il une augmentation du trafic sur des ponts déjà très achalandés? La quiétude du parc sera-t-elle atteinte? Les acheteurs vont clairement vouloir une vue sur le parc et non sur l’autoroute et la prison, est-ce cela que d’avoir une « Vision » ??? »
« Avec le Mouvement Jérômien, aucun projet ne doit faire de l’ombre sur nos sentiers », ajoute Marc-Antoine Lachance (District 8 – Vieux-Saint-Antoine). Il faut développer le Parc régional de la Rivière-du-Nord. En plus du projet immobilier voisin, le parc a vu son budget plusieurs fois réduit et le partenariat des différentes villes de la MRC semble arriver à terme. Ces éléments réunis ne permettent pas de percevoir un futur intéressant pour le parc ».
Pour y remédier, l’administration Neveu négociera avec la MRC l’acquisition du parc afin d’en assurer la protection et la pérennité. La Ville évaluera les différents types de structure d’organisme pour identifier celui qui sera le mieux adapté à la réalité.
Marc-Olivier Neveu et son collègue Marc-Antoine Lachance soulignent que de nombreux projets innovants pourraient ainsi voir le jour, car le parc a un potentiel d’attraction formidable. Pour Lachance, le site est parfait pour attirer une exposition ou un festival gourmand en plein air, générant ainsi de nouvelles sources de revenus touristiques. De plus, en utilisant l’ancienne pulperie, une brasserie faisant la promotion du caractère historique du parc pourrait avoir une terrasse.
Marc-Antoine Lachance opine que le parc ne se développe pas, afin de ne pas entrer en contradiction avec les villes de la MRC. À son avis, « Le parc est victime des stricts intérêts des villes de ne pas nuire aux autres, ce qui a pour effet de maintenir un faible niveau d’attraction touristique régionale ». En effet, pourquoi auraient-elles avantage à organiser une chasse aux bonbons dans le parc si elles peuvent en organiser une sur leur territoire?
Le Mouvement Jérômien propose d’instaurer la gratuité pour ses résidentes et résidents de façon permanente et pas seulement pour un projet pilote, tel que promis par l’administration sortante à quelques semaines des élections. « La mesure devait être mise en œuvre depuis longtemps, remarque Lachance, c’est une vieille promesse non réalisée de Stéphane Maher en 2017, et l’administration sortante de Vision Saint-Jérôme veut maintenant la recycler ».
Marc-Olivier Neveu conclut en proposant que Saint-Jérôme prenne possession du parc pour en remettre ensuite la gestion à un organisme indépendant. Le parti créera également une Régie des parcs jérômiens, afin d’étendre toute l’expertise d’aménagement acquise au Parc régional de la Rivière-du-Nord, aux boisés sauvegardés à Bellefeuille et Lafontaine, et au futur grand parc-nature de la forêt du lac Jérôme que le Mouvement Jérômien entend créer après l’élection du 7 novembre prochain.