Le Mouvement Jérômien est engagé avec les citoyennes et citoyens de Saint-Jérôme dans une lutte pour sauver les forêts menacées par des projets immobiliers. « Le laisser-faire a assez duré, est d’avis Marc-Olivier Neveu. La Ville doit écouter les Jérômiennes et Jérômiens et protéger en aval les milieux boisés pour en faire des parcs ».
Dans le secteur Bellefeuille, un promoteur immobilier a l’intention de détruire un boisé pour développer la rue Angèle, entre les rues Maisonneuve et de Chaumont. Pour sauver ce qu’il peut de ce boisé et exprimer leurs craintes d’un développement mal venu, une marche populaire s’est tenue dimanche le 8 août dernier, en présence de plus de 100 personnes, et organisée par le comité des citoyens d’aménagement de la rue Angèle à de Chaumont. La mairesse sortante brillait par son absence, le Mouvement Jérômien était le seul parti municipal présent pour appuyer les citoyens.
« Le comité reconnait le droit du propriétaire d’y construire un projet, établit le candidat au poste de conseiller du District 11 (Bellefeuille – Place Citation) Michael Njong, les gens veulent néanmoins faire entendre leurs voix pour réduire les éventuels impacts négatifs du déboisement et améliorer leur secteur ».
Marc-Olivier Neveu entend cet appel et rappelle que son parti mettra sur pied un Office de participation et de consultation citoyenne (OPCP), pour que les interrogations et propositions du comité citoyen fassent éventuellement l’objet d’une consultation publique et à la clé, l’octroi d’un budget participatif pour réaliser un projet d’aménagement.
Selon Michael Njong, « Le boisé menacé est inscrit dans l’identité de nombreuses familles. De jeunes enfants grandissent en s’inspirant de la forêt comme vaste terrain de jeu et de découvertes. Ils y circulent tous les jours ». Très fréquenté, les citoyens s’y adonnent à la randonnée pédestre, au vélo, à la raquette et au ski de fond l’hiver. La flore y est hautement densifiée et on peut y apercevoir des animaux sauvages comme des chevreuils, visons, renards, pékans (carcajous), hiboux, etc. À son avis, une déforestation majeure des lieux nuirait à la sauvegarde de plusieurs espèces observées. Le Mouvement Jérômien appuie la demande du comité qui souhaite obtenir les études environnementales réalisées par le promoteur, afin de préserver certaines espèces menacées d’extinction.
Le développement
Le comité citoyen a adressé plusieurs recommandations à la Ville, afin de limiter les nuisances qu’occasionnerait le projet domiciliaire, assurer la sécurité et le bien-être du quartier. Le comité recommande d’aménager d’autres sentiers et accès pour remplacer ceux qui seraient éventuellement détruits, afin de préserver le maximum de ce sentier naturel du secteur de Bellefeuille. Aussi, que les deux bassins de rétention prévus au projet soient pensés en aires de repos dotés de bancs, comme des parcs, et zonés en conséquence pour y limiter la vitesse aux abords. Sont également revendiqués des corridors piétonniers entre les maisons afin de permettre l’accès aux sentiers. Plusieurs autres mesures seraient bienvenues, telles l’installation de trottoirs, de dos-d’âne allongés et d’une traverse piétonnière sécuritaire entre les accès aux sentiers. L’un d’eux donne sur le parc de Saint-Émilion, où les familles souhaitent y trouver des modules d’exercice pour adultes, une balançoire en tandem (adulte / bambin) et des jeux modulaires pour les enfants de plus de six ans
La rue de Chaumont, dont le projet prétend assurer la continuité visuelle, est composée de maisons unifamiliales à deux étages. Les résidents craignent que le projet domiciliaire ne soit pas harmonieux à cause de l’implantation d’édifices à multi-logements en hauteur, ce qui briserait la continuité architecturale et minerait notre quiétude avec la vue plongeante dans nos cours », expose le candidat Bellefeuillois.
D’après Michael Njong, « À Bellefeuille, les accès de transport et les services de proximité ne se sont pas développés en même temps que celui immobilier, qui ne cesse de s’étendre. C’est un vice de l’étalement urbain. Le coût inutile de congestion en temps perdu et en pollution est valable au manque d’accès au quartier. La sortie de l’autoroute pour passer sur le viaduc de La Salette est constamment embouteillée, et la Montée Sainte-Thérèse déborde. De même, les services de proximité, tels que l’épicerie, ne sont plus accessibles ».
Désormais, la Ville doit se pencher avec ses citoyens sur le développement harmonieux du territoire avant d’accepter des projets domiciliaires de grande envergure, établit Marc-Olivier Neveu. « Nous devons prioriser des projets qui revitalisent notre ville et nos quartiers. Par le continuel étalement urbain auquel nous assistons, l’administration de Vision Saint-Jérôme rate cette cible, encore une fois. Nous sommes d’avis que ce qui est vert devrait rester vert. Le Mouvement Jérômien est résolu à soutenir la démarche citoyennes et citoyens qui souhaitent prendre en main de la Ville et la rendre à échelle humaine ».