Le Dispensaire témoigne au Comité permanent de la Justice à la Chambre des communes

Photo courtoisie

Le député de Rivière-du-Nord et vice-président du Comité permanent de la justice et des droits de la personne, Rhéal Fortin, remercie les représentants du centre de santé communautaire le Dispensaire, anciennement le Centre Sida-Amitié de Saint-Jérôme, pour leur témoignage rendu le 26 avril dernier, devant le comité de la Chambre des communes, concernant le projet de loi C-5. Ce projet de loi vise à abroger les peines minimales obligatoires pour certaines infractions et propose des mesures de déjudiciarisation pour la possession simple de drogue.

Monsieur Hugo Bissonnet directeur général de l’organisme, Dr Jean Robert médecin en microbiologie médicale, infectiologie et santé communautaire, et Madame Alexandra de Kiewit, éducatrice en réduction des risques et méfaits ainsi que militante pour la communauté des personnes utilisatrices des drogues, ont rendu d’importants témoignages qui auront inévitablement un impact sur les recommandations du comité.

Hugo Bissonnet (photo courtoisie)

« Soyons pragmatiques, la guerre à la drogue est un échec à tous les niveaux. En 2022, il n’est pas concevable de traiter un problème de santé par des mesures judiciaires. Il faut soutenir les personnes plutôt que de les judiciariser », d’expliquer le directeur général du centre de santé communautaire le Dispensaire, Hugo Bissonnet.

Le témoignage du Dispensaire s’est principalement articulé autour des éléments suivants :

• La consommation de substances psychoactives devrait d’abord être abordée comme un enjeu de santé publique, plutôt que juridique.

• À défaut de soins accessibles et appropriés, l’abolition des peines minimales obligatoires liées à la consommation personnelle de drogue est un pas dans la bonne direction et l’organisme est en faveur des mesures de déjudiciarisation.

• Le gouvernement devrait réfléchir à ajouter une disposition législative pour protéger le travail des professionnels qui doivent manipuler des substances psychoactives dans le cadre de leur travail d’analyse des drogues pour informer les personnes utilisatrices drogues des risques associés à leur consommation.

• Le projet de loi C-5 aurait dû être scindé entre les éléments touchant les armes à feu et les drogues, afin d’éviter la stigmatisation et la marginalisation des consommateurs de drogues qui vivent avec une dépendance.

« Il est important de donner une voix aux personnes qui utilisent des drogues dans une telle réflexion. Merci à monsieur le député de me permettre de parler au nom de ma communauté », de souligner Alexandra de Kiewit, éducatrice en réduction des risques et méfaits ainsi que militante pour la communauté des personnes utilisatrices des drogues.

« Je remercie sincèrement le Dispensaire et ses représentants pour leurs témoignages. Je suis fier que cet organisme de chez nous puisse alimenter les réflexions de tous les partis au parlement fédéral et éventuellement contribuer à améliorer ce projet de loi », de conclure le député Rhéal Fortin.

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