La députée de Laurentides–Labelle, Marie-Hélène Gaudreau, revient à la charge dans le dossier des délais de traitement injustifiables des demandes pour faire venir des travailleurs étrangers temporaires au pays. Cette fois, elle endosse sans hésitation la requête de trois associations représentants les agriculteurs, qui somment Justin Trudeau de s’impliquer personnellement dans la mise en place rapide d’une cellule de crise, afin de débloquer le goulot d’étranglement qui a pratiquement stoppé le traitement des Études d’impact sur le marché du travail (EIMT), une étape clé de ce long processus.
La sortie médiatique de l’Union des producteurs agricoles (UPA), l’Association des producteurs maraîchers du Québec (APMQ) et la Fondation des entreprises en recrutement de main-d’œuvre agricole étrangère (FERME) est totalement justifiée, estime Marie-Hélène Gaudreau.
« Le gouvernement fait valoir qu’un problème informatique a chamboulé la prise en compte des EIMT soumises par les producteurs agricoles depuis le mois d’août, mais nous voilà presque rendus en novembre et le système informatique du ministère connaît encore de nombreux ratés, en plus de tous les dossiers empilés qui sont en retard depuis le début des problèmes informatiques, c’est carrément inacceptable », explique Mme Gaudreau.
« Des propositions concrètes ont été faites il y a longtemps et rien ne bouge au fédéral. On doit absolument apporter des correctifs importants dans le traitement des demandes en assouplissant les conditions pour les travailleurs qui reviennent et en permettant l’émission de permis de plus longue durée. Les solutions existent », poursuit la députée de Laurentides–Labelle.
Il semble clair que les travailleurs étrangers temporaires qui devaient arriver au pays dans les prochains mois commenceront leurs importants travaux plus tard que prévu, ce qui engendrera des coûts importants pour les agriculteurs des Laurentides, en plus de réduire la disponibilité de produits ayant poussé au Québec dans les épiceries dans quelques mois.
« Les producteurs de la région doivent prendre des décisions importantes concernant la production dès maintenant. Plusieurs hésitent à investir les sommes nécessaires à la production craignant de ne pas avoir les travailleurs nécessaires pour faire les travaux. Il s’agit d’une situation sérieuse et urgente qui met en péril les productions. Il faut agir en urgence », conclut la députée bloquiste.