Lachute : tué pour un PS4 devant son père

Courtoisie tiré de Facebook

Trois des quatre personnes impliquées dans le décès de Tristan Boudreau-Boyer, survenu en janvier 2020 à Lachute, ont plaidé coupable.

Alexandre Roy-Larose, de Lachute, Bryan Steven Canas Escobar, de Montréal-Nord ainsi que Guerby Osmang Junior Jean ont tous reconnu leur culpabilité, le 21 septembre, en matinée, au palais de justice de Saint-Jérôme, devant la juge France Charbonneau, de la Cour supérieure, à six chefs d’accusations soit homicide involontaire, vol qualifié avec une arme à feu, vol qualifié, agression armée ainsi que deux introductions par effraction. Messieurs Roy-Larose et Canas Escobar étaient initialement accusés de meurtre non-prémédité.

Selon le résumé des faits déposé en cour, Bryan Steven Canas Escobar souhaitait « faire une  job » en fin de soirée, le 20 janvier 2020. Il s’est donc procurer deux armes longues dont au moins un calibre .12 avec ses trois complices soit Guerby Osmang Junior Jean, Ehrlich R. Edmont et Anthony Zepeda Mendoz

Aidé d’un cinquième complice, Alexandre Roy-Larose, le quintette s’est rendu dans une résidence de la rue Paul-Émile Barbeau à Lachute, première destination de leur « bust », dans le but de commettre une introduction par effraction chez un petit trafiquant de drogue, reconnu afin de lui voler stupéfiants et argent.

Durant le trajet, quatre des cinq suspects planifie l’exécution du crime et se divisent les tâches. Vers 3h20 du matin, à l’arrivée des suspects au premier endroit, Ehrlich R. Edmont, armé d’un pistolet crie « « Bouge pas ou je tire ». Après avoir aspergé le propriétaire de la maison avec du poivre de cayenne, ils repartent cependant bredouille.

Alexandre Roy-Larose cible un second endroit soit celui de la victime de l’homicide. Tristan Boudreau-Boyer était connu à Lachute comme étant un consommateur et un vendeur à petite échelle de cannabis et de résine de cannabis.

Vers 4h du matin, Roy-Larose, Canas Escobar, Junior Jean et Edmont se dirigent vers la porte avant du domicile de M. Boudreau-Boyer. Après quelques échanges verbaux avec le père de ce dernier, qui avait ouvert la porte, celui-ci est aussi aspergé de poivre de cayenne. Les quatre individus forcent alors leur entrée dans le domicile.

C’est alors que Tristan Boudreau-Boyer sort de sa chambre complètement nu. Ehrlich R. Edmont lui éclatera sur la tête un « bong » en vitre. Son père est à nouveau aspergé de poivre de cayenne par M. Roy-Larose.

Bryan Steven Canas Escobar poignarde alors la victime à deux reprises avec un couteau. Le premier coup fût porté à la cuisse, le second donné directement au cœur fût fatal. Son décès sera constaté plus tard par les premiers répondants.

Guerby Osmang Junior Jean vole alors la console vidéo PS4 de M. Boudreau-Boyer et les quatre complices quittent la résidence à la course et rejoignent Anthony Zepeda Mendoz qui les attend dans le véhicule.

Plusieurs membres de la famille de la victime ont tenu à s’adresser au tribunal sur les conséquences de cet événement.

Lourde peine pour Canas Escobar                                                                                          

De façon commune, la Couronne, représentée par Me Steve Baribeau, et la Défense, représentée par Me David Petranic, ont suggéré une lourde peine de 18 ans de pénitencier contre M. Canas Escobar, qui fût acceptée par la juge Charbonneau. En retranchant la détention provisoire, il reste 14 ans et demi à purger.

« La journée des événements, la façon dont M. Boudreau-Boyer est décédé et de la façon lâche dont M. Canas Escobar a agi pour causer sa mort, c’est lâche », a lancé Me Baribeau dans sa plaidoirie.

De son côté, une suggestion commune de 5 ans d’incarcération a été proposée dans le cas de Guerby Osmang Junior Jean. Avec la détention préventive, il reste trois ans à purger.

Messieurs Canas Escobar et Junior Jean ont présenté leurs excuses en ajoutant « penser à chaque jour au geste qu’ils ont commis, assumant pleinement les conséquences ».

Enfin, pour Alexandre Roy-Larose, la peine de cinq ans et demi de pénitencier pourrait être entérinée le 17 décembre prochain.

Le plaidoyer de culpabilité de Guerby Osmang Junior Jean et de Roy-Larose pour le chef d’homicide involontaire s’explique par le fait qu’ils faisaient partie d’un groupe dont l’intention commune était de commettre un crime.

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