La prison à vie pour tentative de meurtre

Courtoisie

Un montréalais de 25 ans passera le reste de ses jours dans un pénitencier fédéral pour avoir commis une tentative de meurtre par arme à feu sur un résident de Saint-Eustache, en juin 2019.

« Aucun mot ne peut décrire fidèlement la violence des gestes de causés par l’accusé. Il n’y a que des facteurs aggravants dans ce dossier », a lancé la juge Hélène Di Salvo, de la Cour supérieure, en condamnant Hensley Jean, à la prison à vie, en milieu d’après-midi, le 17 décembre, au palais de justice de Saint-Jérôme.

Rappelons qu’au terme de son procès devant jury qui avait duré quelques semaines, et après deux jours de délibérations, les huit femmes et quatre hommes, qui composaient le jury au procès de M. Jean, l’avaient déclaré coupable de tentative de meurtre par arme à feu, sur l’heure du midi, le 16 juin dernier.

La juge Di Salvo a retenu de nombreux facteurs aggravants dans cette affaire pour condamner l’accusé à cette peine sévère, soit le profil de l’accusé (il possède de nombreux antécédents judiciaires tant au tribunal de la jeunesse qu’adulte, il adopte un style de oisif, il n’a jamais travaillé), le caractère prémédité de l’infraction (un acte planifié et réfléchi), l’acharnement de l’accusé, le lieu et le moment de l’infraction), le type d’arme utilisé pour la tentative de meurtre, l’erreur sur la personne, les séquences pour la victime et son appartenance à un gang de rue.

L’accusé était accusé d’avoir tenté de tuer Samuel Indig. La tentative de meurtre est survenue vers peu après minuit, le 3 juin 2019.

Lors des plaidoiries sur la peine, qui ont eu lieu à l’automne dernier, la Couronne, représentée par Me Steve Baribeau et Me Vanessa Dorval avaient réclamé la prison à vie. Du côté des avocats d’Hensley Jean, Me Marion Burelle et Me Noémi Tellier avaient suggéré une peine de 10 à 12 ans d’incarcération.

Rappel des faits

«  La nuit des événements, peu après minuit, la victime, Samuel Indig, revient chez lui en voiture sur la rue des Amarantes à Saint-Eustache.  En biais avec sa résidence, un véhicule Acura est stationné avec deux individus à bord, soit le conducteur Jean-Gérard III Sterling et l’accusé, qui est passager côté avant. À peine après avoir stationné son véhicule et avant de rentrer chez lui, le passager, Hensley Jean, est débarqué du véhicule, muni d’une arme à feu, pour se diriger rapidement en direction de la victime pour le tirer dans le dos », avait relaté Me Baribeau, à l’ouverture du procès devant jury.

M. Indig, avait aussi témoigné, racontant avoir déménagé sur la rue des Amarantes, deux jours plus tôt. La nuit du crime, il revenait de chez un ami après avoir écouté un match de basketball des Raptors de Toronto.

« En débarquant de mon véhicule stationné dans la rue devant chez moi, je me suis dirigé vers ma résidence. C’est alors que j’ai entendu des bruits de pas et ensuite j’ai entendu comme un bruit d’air dans mon dos », avait mentionné la victime aux membres du jury.

Après s’être retourné, il a un vu un homme de race noire qui portait une arme et dont le visage était masqué. Celui-ci était vêtu d’un kangourou foncé peut-être de couleur noir.

La victime a couru vers la porte de sa résidence et a frappé à celle-ci, en plus de crier à l’aide. Il a par la suite entendu sa copine venir à la porte, la victime lui a alors dit d’appeler la police. Il a entendu d’autres bruits dont celle d’une personne qui semblait avoir de la difficulté avec un pistolet, comme s’il ne fonctionnait pas. Il a entendu un autre bruit d’air et de la douleur au niveau de l’aine.

Transporté dans un centre hospitalier, il avait dû subir une intervention chirurgicale et a séjourné cinq semaines à cet endroit.

Or M. Inding n’était la personne visée par l’accusé et son complice. En effet, la victime avait aménagé, avec sa famille, dans la résidence où la tentative de meurtre a eu lieu, deux jours avant, le 1er juin 2019. La résidence cossue avait été louée à un ami d’enfance propriétaire de bar. Une photo de l’ancien locataire a d’ailleurs été retrouvé dans le cellulaire du complice dans cette affaire.

Au procès devant jury, Hensley Jean avait témoigné qu’il s’était retrouvé à Saint-Eustache par pur hasard, car un certain Karim Kouribibe devait le conduire chez lui à Saint-Henri.

Rappelons enfin qu’au terme de son procès en Cour du Québec, le complice de M. Jean, Jean Gérard III Sterling, avait été déclaré coupable de la même accusation et avait été condamné à 10 ans de pénitencier.

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