Le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, et la candidate du Bloc Québécois dans Laurentides–Labelle, se sont engagés à faire la promotion de la laïcité de l’État et à talonner les chefs de partis fédéraux pour qu’ils s’engagent à ne pas contester la loi 21 du Québec, ni directement ni indirectement.
« La laïcité de l’État fait partie des valeurs de la société québécoise, au même titre que l’égalité entre les femmes et les hommes, le français comme langue commune et officielle, la démocratie, l’État de droit ou la diversité culturelle. C’est une valeur progressiste qui non seulement permet la neutralité religieuse de l’État, seule façon de protéger la diversité et la liberté, mais aussi ses autres pierres d’assise, dans le respect des convictions de chaque citoyen et citoyenne. Les Canadiens comprennent mal la laïcité, mais ils ont le devoir de comprendre que c’est un choix relevant exclusivement de la nation québécoise, un produit de son histoire singulière sur le continent », a déclaré M. Blanchet.
« Les chefs de partis fédéraux doivent, évidemment, s’engager à ne pas contester la loi 21 du Québec sur la laïcité de l’État, mais ils doivent aller plus loin : ils doivent s’engager à ce qu’aucune somme d’argent des contribuables ne soit utilisée dans quelle que contestation que ce soit de la loi 21, y compris par l’entreprise du Programme de contestation judiciaire. Ils doivent aussi ne pas permettre que des organisations que le fédéral finance utilisent cet argent à des fins de contestation de la volonté légitime de la nation québécoise exprimée par ses lois. Ils doivent aussi s’engager à ce que l’on étudie ensemble s’il est réellement souhaitable que des organismes destinés à la promotion et l’avancement de la religion reçoivent du fédéral des privilèges fiscaux à titre d’organismes de bienfaisance, alors que des groupes faisant la promotion de la science n’y ont pas droit. Les Québécois seront à l’écoute de leur réponse, qui devra donc être claire et limpide », a déclaré Mme Gaudreau.
À ce jour, aucun chef fédéral ne s’est engagé à respecter le choix du Québec et à refuser toute participation indirecte par le biais des fonds publics à une contestation de la loi 21. « On comprend plutôt que monsieur Trudeau a la ferme intention de financer les contestations à la loi 21, puis à l’éventuelle loi 96, de même que monsieur Singh, alors que madame Paul est franchement hostile aux valeurs québécoises et que monsieur O’Toole reste vague quant à son respect d’une loi à laquelle, personnellement, il s’oppose », observe Marie-Hélène Gaudreau.
Une valeur inclusive
La candidate bloquiste a insisté sur le caractère inclusif de la laïcité de l’État. « La laïcité de l’État garantit aux citoyennes et citoyens une égalité de traitement vis-à-vis des pouvoirs publics, quelles que soient leurs convictions de conscience. Elle garantit la libre expression des croyances religieuses dans l’espace public. Elle impose un devoir de réserve aux représentants de l’État, comme c’est le cas pour l’ensemble des types de discours, faisant ainsi passer en priorité le citoyen ou la citoyenne recevant un service. Elle assure qu’aucun Québécois ni qu’aucune Québécoise ne subira de discrimination de la part de l’État en raison du genre, de l’orientation sexuelle, des croyances religieuses ou des opinions politiques », a fait valoir Mme Gaudreau.
« Le Bloc Québécois interpelle les chefs de partis fédéraux à propos des accusations de racisme qui pleuvent sur la nation québécoise et ses élus en provenance du Canada concernant la laïcité de l’État. Le Bloc s’attend à ce qu’ils cessent de tolérer ces propos sans mot dire, lorsqu’ils ne sont pas carrément en train de les encourager. Les Québécois s’attendent à ce que le prochain premier ministre du Canada contribue à clarifier la position du Québec, au Canada comme à l’international, et non pas à ternir sa réputation ou à entretenir des préjugés à son égard », a conclu Marie-Hélène Gaudreau.