Véronique Marcotte se réinvente avec cette œuvre « nouveau genre » qui tranche avec tout ce qu’elle a déjà publié, entraînant le lecteur dans une expérience rare, où la tension d’un thriller rencontre la profondeur de l’intime. Ce polar autofictif féministe d’une grande intensité mêle enquête policière et quête intérieure de la narratrice – alter ego de l’écrivaine –, superposant le suspense lié à un événement passé enfoui qu’elle tente d’exhumer à celui d’un double meurtre à élucider… jusqu’à un dénouement à la grâce salvatrice.
Dans une cabane isolée, Rachel accueille Jade et son jeune fils. Pendant ce temps, à des kilomètres de là, une enquête sur un double meurtre progresse, dévoilant peu à peu les blessures et secrets des personnages, jusqu’à faire émerger une vérité atroce. Parallèlement, une autre forme de recherche – intime, vertigineuse – s’amorce : celle de la narratrice qui tente de comprendre pourquoi elle a accepté si longtemps de subir l’inacceptable.
Ancré dans une atmosphère intimiste et mystérieuse, Je n’ai personne à qui dire que j’ai peur fait entendre une voix littéraire singulière puissante. La sensibilité palpable du vécu nourrit notre réflexion d’une acuité nouvelle sur des thèmes fondamentaux tels que la violence, le pardon, la quête d’identité et la résilience. Une plongée palpitante, édifiante et d’une grande beauté au cœur de ce que la littérature a certainement de plus beau à offrir : réparer nos blessures pour sublimer nos vies.
Véronique Marcotte
Véronique Marcotte a mené pendant vingt ans une double carrière d’auteure et de metteure en scène. Aujourd’hui, elle poursuit son travail d’écriture en fiction et en documentaire, enseigne à L’inis et coordonne une résidence de création littéraire.
