Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois, ainsi que Marie-Hélène Gaudreau, députée sortante et candidate du Bloc Québécois dans la circonscription de Laurentides–Labelle, ont demandé aux autres formations politiques de signer la feuille de route commune du Bloc Québécois et de 45 partenaires rassemblés au fil du printemps dernier visant la maximisation du potentiel de la forêt québécoise, dont font partie le Centre de formation professionnelle de Mont-Laurier, Signature Bois Laurentides, et l’Alliance des propriétaires forestiers Laurentides–Outaouais.
« La feuille de route commune initiée par le Bloc Québécois pour la création de richesse en dynamisant la forêt québécoise a été longuement élaborée avec tous les intervenants de l’industrie. Elle est appuyée par tous les syndicats de travailleurs forestiers et elle a rallié le soutien de 24 élus issus des 9 régions forestières du Québec au fil de mois de travail. Cette feuille de route commune fait donc l’unanimité au Québec et c’est pourquoi je demande aux chefs Justin Trudeau, Erin O’Toole et Jagmeet Singh de la signer. L’avenir passe par l’exploitation optimale de nos ressources propres et renouvelables comme la forêt, plutôt que par le statu quo pétrolier », a déclaré M. Blanchet.
« La forêt a un potentiel immense si le fédéral fait sa part pour stimuler l’utilisation du bois dans la construction, développer la transformation locale, financer les innovations technologiques vertes et la hausse de la productivité dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. Pourtant, c’est le parent pauvre des ressources naturelles : Ottawa investit seulement 71 millions par année dans la forêt québécoise, tandis qu’il allonge en moyenne plus de 10 G$ par année dans les énergies fossiles, seulement via Exportation et Développement Canada. La forêt mérite mieux en tant que moteur économique pour 900 municipalités québécoises et chaque parti doit s’y engager », selon Mme Gaudreau.
La feuille de route commune de relance de la forêt présentée par le Bloc Québécois réunit 45 partenaires incluant la CSN, la FTQ, Unifor et 24 élus municipaux autour de quatre propositions :
- Mettre en œuvre une politique d’approvisionnement public qui favorise l’utilisation des produits du bois, notamment en établissant l’empreinte carbone comme critère d’octroi des contrats;
- Accroître les budgets de recherche fondamentale et le développement d’une chaîne de valeur pour la deuxième et troisième transformation des ressources forestières, via le programme d’Investissements dans la transformation de l’industrie forestière (ITIF), afin de soutenir l’émergence d’une grappe industrielle en bioéconomie au Canada;
- Profiter de l’arrivée de la nouvelle administration à la Maison-Blanche afin d’obtenir une pleine exemption de tout tarif sur les exportations de bois d’œuvre québécois à destination des États-Unis et s’assurer que le développement de l’industrie forestière soit défini comme une priorité du gouvernement canadien compte tenu de son fort potentiel économique et de son rôle incontournable en matière de lutte contre les changements climatiques ;
- Identifier les moyens d’accroître la productivité liée à la croissance annuelle des forêts dans le respect des compétences du Québec. Le fédéral doit notamment n’appliquer la Loi sur les espèces en péril qu’en conformité avec les orientations de l’Assemblée nationale du Québec.
« Cette feuille de route est également porteuse en matière de lutte aux changements climatiques en favorisant l’innovation verte, les pratiques écologiques et la réduction des gaz à effet de serre. De plus, elle réduit les incertitudes liées au libre-échange pour notre industrie. C’est donc une vision verte, mais aussi empreinte de nationalisme économique, fidèle à la vision par laquelle les Québécois reconnaissent leur Bloc », a conclu Mme Gaudreau.
Les signataires des Laurentides sont Vincent Mainville, du Centre de formation professionnelle de Mont-Laurier, François Racine, de Signature Bois Laurentides, et l’Alliance des propriétaires forestiers Laurentides–Outaouais.