Durée et étapes du deuil après une rupture amoureuse

Courtoisie Pexels

La différence entre une personne équilibrée et une personne en déséquilibre affectif, quand vous vivez une rupture, c’est le temps que vous mettrez à faire votre deuil.

Que signifie « faire son deuil » après une rupture ? Quelles en sont les étapes ? Combien de temps faut-il lui consacrer ? Comment sait-on que le deuil est terminé ?

Après une rupture, votre souffrance est à la hauteur de votre déséquilibre : si l’ex était votre bouteille d’oxygène, vous voilà en apnée, une douleur immense dans le corps, la sensation de crever, et plus capable de fonctionner à aucun niveau. Votre vie vient de s’arrêter. À ce que vous croyez. Pourtant, après plusieurs échecs, vous avez constaté qu’on s’en remet. Mais ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que les ruptures précédentes rendent celle que vous vivez encore plus souffrante : tant va la cruche à l’eau, qu’elle se brise… Chaque séparation vous arrache un morceau de votre confiance et de votre estime, qui n’étaient déjà ni l’une grande ni l’autre haute. Et vous devez faire le deuil : votre relation est morte. Le premier réflexe, bien évidemment, est de récupérer l’ex : vous ne réfléchissez pas, vous êtes dans l’urgence de stopper la douleur intérieure qui vous arrache les entrailles. En vous quittant, l’autre est devenu le poison qui détruit votre système nerveux et tout votre organisme et, s’il revenait, serait l’antidote. Mais l’antidote à quoi ? Pour s’aimer, il faut être deux et si l’autre démissionne, vous ne faites plus qu’un. Et s’il est parti, c’est que ça ne marchait pas entre vous. Au lieu de courir vainement après le fantasme que vous avez tricoté autour de lui et qui n’a jamais existé, il est temps de commencer le processus du deuil. Vous ne faites plus qu’un ? Il est temps de vous découvrir et d’en profiter !

Le processus du deuil, quand vous venez d’être quitté ou que vous quittez, c’est de partir du choc (l’annonce de la rupture), pour arriver à la reconstruction. En voici les étapes intermédiaires :

1) Le choc (la rupture)

2) Le déni (refus de croire que c’est vrai)

3) La colère et le marchandage (panique et essai pour le récupérer)

4) La tristesse (pleurs, apitoiement, sentiment de rejet, abandon, solitude ou culpabilité, si c’est vous qui quittez)

5) La résignation (comprendre que rien ne peut changer la situation)

6) L’acceptation (revenir à la réalité : vous êtes célibataire)

7) La reconstruction (se rencontrer soi et être heureux célibataire)

(Source : http://www.cdeville.fr/article-32408659.html)

Quel laps de temps passerez-vous à passer de l’étape 1) à l’étape 7) ? C’est à vous de décider. Certes, vous êtes démuni devant ce genre de situation, car personne ne vous a entraîné à y faire face. Vous savez que le temps est un allié, mais combien de temps le temps prendra-t-il de temps ?! Que diriez-vous de ne pas compter sur lui en priorité. Lui, il joue son rôle sans que vous n’ayez à y penser, il est très autonome et personne ne peut l’arrêter. Penchez-vous plutôt sur d’autres éléments sur lesquels vous avez du pouvoir et qui sont les suivants :

Arrêtez d’en parler : une fois que vous avez gavé, saoulé, écœuré tout votre entourage qui a eu la patience de vous écouter répéter et répéter et répéter les mêmes histoires et poser les mêmes questions auxquelles peu ont la réponse, il va être temps de passer à la phase suivante : cesser d’en parler pour penser à autre chose. C’est normal d’essayer de décortiquer le comment du pourquoi et d’essayer d’identifier ce que vous avez fait ou pas fait, compris ou zappé, comment vous auriez pu sauver la situation, pourquoi c’est vous le seul responsable de l’échec, comment vous avez pu être aussi stupide pour ne pas réaliser tout le bonheur que vous viviez et que vous n’avez pas eu le bon sens de préserver, pourquoi il est parti, comment elle peut en aimer un autre, comment l’autre a-t-il pu vous faire ça, pourquoi il ne vous aime plus, comment a-t-il pu partir froidement, sans se retourner, vous a-t-il vraiment aimé, vous aimera-t-il à nouveau, quelqu’un d’autre vous aimera-t-il à nouveau et j’en passe ! C’est normal de passer par cette phase qui analyse les épisodes précédents pour comprendre pourquoi vous voilà (à nouveau ?) sur le carreau. Vous analysez chaque geste, chaque mot, chaque battement de cils échangés dans les derniers temps, puis vous remontez jusqu’au tout début. Pendant ce temps-là, vous mettez en état de choc vos 75 millions de millions de cellules… Stressé, paniqué, effrayé par l’avenir, tétanisé par ce qui vient de vous arriver, plus rien ne fonctionne chez vous. Le sommeil vous boude, y pensant en vous endormant, plusieurs fois au milieu de la nuit et en vous réveillant. Côté nourriture, ça ne passe pas non plus. C’est un des avantages de la séparation : vous perdez le surpoids pris à cause de l’autre, car, finalement, vous n’étiez pas si bien avec elle/lui et vous avez compensé par l’alcool et la nourriture. Bonne nouvelle, vous allez fondre !

Quand un nouveau client en pleine rupture vient me voir, je lui dis systématiquement : « Arrêtez d’en parler aux autres, ils doivent être saturés. N’en parlez qu’à moi, si vous voulez encore garder vos amis et votre famille ». C’est mon métier, j’écoute et, surtout, j’ai souvent la réponse aux « pourquoi ». Et je l’aide à faire la transition entre l’étape 1) et 7).

Changez-vous les idées : je sais que vous n’êtes pas enclin à voir du monde, vous vous refermez sur vous, recroquevillé dans votre souffrance, la manifestant peut-être un peu plus que de raison pour apitoyer les autres ou pour essayer de culpabiliser celui qui s’est enfui. Peut-être aussi pour démontrer combien il est méchant de vous faire souffrir tant, essayant de retourner votre entourage contre lui.  Quand vous en avez la force, sortez avec des amis, voyez du monde, changez-vous les idées, occupez votre esprit à autre chose qu’à ruminer. Il faut laisser une pause à vos cellules que vous stressez depuis de nombreux jours. Elles ont besoin que vous leur facilitiez la vie, car, jusque-là, vous les avez empêchées de travailler correctement. Faire du sport est une excellente idée : une petite dose d’endorphine ne peut être que salutaire et bénéfique. Et vous y passerez votre colère et agressivité. Souvenez-vous : ce que vous n’exprimez pas, le corps l’imprime. Donc, crachez toutes vos émotions négatives à travers le sport : sports de combat, jogging, marche en forêt, randonnées, tout ce qui vous fait plaisir et vous permet de dépenser votre énergie et votre rage.

Ayez des projets : vous êtes souvent déstabilisé après une rupture, car vous n’avez aucun projet et l’ennui vous gagne vite. L’ennui étant, avec la fatigue, le pire ennemi du moral. Votre projet, c’est souvent l’autre et quand il part, vous êtes déboussolé : il n’y a plus rien devant vous, que le néant, le vide et l’ennui. Bon ! Il faut remédier à tout cela : organisez-vous quelque chose, un voyage, une remise en forme, une rénovation de votre maison. Le temps passé à préparer et à y penser sera autant de temps de gagner pour vos cellules qui auront un repos bien mérité. Puis, quand le projet se réalisera, ce sera un bel accomplissement et épargnez-les-moi « j’aurais tellement aimé qu’elle/il soit avec moi pour faire ce projet » … IL/ELLE N’EST PLUS LÀ !

La sagesse, c’est être capable de faire face à la réalité.

« C’est dommage » : à éliminer de votre vocabulaire !

Vous n’en finissez plus avec vos « c’est dommage » qui vous roulent dans le passé sans arrêt. Chaque fois que vous faites quelque chose, vous pensez à ce que ça aurait pu être avec l’ex, rouvrant la douleur, ramenant la peine et les pleurs. Cette expression a le don de vous mettre dans la nostalgie, la mélancolie et l’inaction : vous voilà reparti pour un tour à ruminer comment ce serait si l’autre était encore là. Je vous rappelle que l’objectif est de penser au présent et au futur afin de laisser reposer votre corps stressé par vos pensées négatives. Votre subconscient ne fait pas la différence entre ce que vous voyez et ce que vous créez, donc, ressassant le passé, vous vous projetez des images qu’il prend pour la réalité et vous souffrez. Je sais que les souvenirs sont difficiles à maitriser, mais de là à les faire revenir volontairement, vous êtes responsable de la peine que vous générez. « C’est dommage » vous met dans un état de frustration inutile, car la réalité vous a rattrapé : encore une fois, il/elle n’est plus là. Imaginer ce que serait la vie avec l’autre relève du masochisme, comme si les souvenirs ne suffisaient pas à vous faire souffrir, vous en créez d’autres !

Faites des activités : il est temps de vous découvrir et savoir ce que vous aimez ou n’aimez pas, de trouver des loisirs et des activités qui vont vous séduire et pour lesquelles vous vous passionnerez. Essayez-en plusieurs, pendant ce temps-là, vous ne penserez pas. Le sport, la peinture, le dessin, le théâtre, l’impro, même le yoga du rire peuvent être très salutaires. Et que diriez-vous de faire du bénévolat pour rencontrer des personnes impliquées dans le bien des autres ? Vous voilà souvent isolé après la séparation, le centre de votre univers s’étant résumé à l’autre. Vous vous découvrirez peut-être un don pour quelque chose de nouveau ou vous reprendrez un art que vous avez laissé tomber à cause de la dernière relation. Il est aussi peut-être temps de recontacter vos amis et leur expliquer que vous regrettez de les avoir mis de côté. Ça aussi, c’est un des avantages de la rupture : retrouver des personnes qui vous étaient proches et que vous avez laissé tomber. Soit l’autre vous en avez isolé, soit vous aviez concentré toutes vos énergies sur lui. Certains seront heureux de vous retrouver, quand d’autres continueront à bouder.

Regardez ce que vous avez de beau dans la vie : ça fait du bien aussi de faire le tour de tous vos atouts. Dans le pire des cas, la rupture vous met sur la paille, vous perdez votre maison, vous perdez votre travail parce que vous n’êtes plus capable de fonctionner, vous n’avez plus d’amis, vous les avez rejetés, et votre famille est inexistante. Résultat : plus aucune vie privée, ni sociale, ni professionnelle. Là, ça fait mal ! Alors, si votre malheur n’est résumé qu’à la rupture et qu’à part la présence de quelqu’un vous ne perdez rien d’autre, considérez-vous chanceux. L’insécurité financière n’est déjà pas facile à vivre quand le reste va bien, alors quand tout s’écroule autour de vous, imaginez ! Faites le tour de tout ce que vous avez de solide, de stable, de bien et de plaisant dans votre vie, quitte à en faire la liste et la relire souvent. J’ai vu des clients dans des situations terribles, mais aucun d’entre eux ne m’a battue à ce jour ! Après la rupture avec Jim, je suis au Québec et je ne connais personne, j’ai perdu mon emploi, pas de chômage, plus d’argent, des dettes par-dessus la tête, isolée sur mes 37 hectares/90 acres et je n’ai personne à qui parler, personne pour m’expliquer ce qu’il m’arrive, faisant néanmoins bonne figure devant ma fille de sept ans. Et la cerise sur le gâteau : je fais de l’anxiété généralisée. Sur ma liste de « tout ce que j’ai de beau dans ma vie », il était inscrit « Ma fille est en bonne santé, moi aussi, nous avons encore un toit sur la tête (pour combien de temps, seuls les banquiers le savaient), de la nourriture dans l’assiette et des draps propres pour dormir. Voilà à quoi je me suis raccrochée pendant plusieurs années. Je suis certaine que, si vous êtes en pleine rupture, vous avez plus que moi à cette époque…

Combien de temps toutes ces étapes prendront ? Ça dépend vraiment de votre combativité, de votre volonté à avancer et de votre force de caractère. Il y a un temps pour la peine et vient le temps de se secouer. Vous pouvez également faire un coaching qui vous réalignera sur vous, sur vos objectifs et vous démontrera, la plupart du temps, que vous n’étiez pas avec la bonne personne et comment bien choisir la suivante. D’abord, il faut vous reconstruire et je suis là également pour accompagner chacun de mes clients dans cette démarche. Plus vous réussirez à chasser les souvenirs et la nostalgie de votre esprit, plus vous gagnerez du terrain. Au début, vous y pensez tout le temps, puis de moins en moins, puis plus du tout. Il faut vous laisser le temps de ne plus penser à l’ex de façon que, dès que vous rencontrerez une autre personne, vous ne soyez pas tenté de comparer, qu’aucun souvenir de l’ex ne vous remonte en mémoire, quand vous êtes dans l’intimité avec votre nouvelle rencontre. Il faut que vous soyez capable d’être concentré sur votre nouvelle relation, totalement et avec plaisir, et que vous ne vous demandiez plus ce que fait l’ex, s’il est en couple, si elle a quelqu’un dans sa vie, comment elle/il va. Vous devez avoir l’esprit libre, être bien avec vous-même, heureux par vous-même et n’avoir aucun, mais aucun regret de ne plus être avec l’ex. Il faut être prêt à passer à autre chose et avoir l’envie de vivre une nouvelle expérience, fort de la précédente et, surtout, éviter de recommencer les mêmes erreurs.

Comment savoir quand le deuil est terminé ?

Capable de passer plus d’une semaine sans penser à l’ex, voire un mois, voire plusieurs, vous tenez le bon bout. Vous n’y pensez que rarement et avec un petit sourire (qu’il/elle vous ait fait du mal ou non), détaché de ce passé. Bien avec vous-même, le mot solitude ne vous effleure plus l’esprit, vous vous êtes rencontré et vous savez qui vous êtes et qui vous voulez. Serein, l’esprit libre, fonctionnant agréablement par vous-même, vous n’avez plus besoin, mais le désir d’être en couple, vous attendez la bonne personne, profitant de la vie à chaque instant. Et vous vous dites « rencontrer la bonne personne, ça arrivera, quand ça arrivera », vous êtes prêt, mais pas pressé ! Ce qui vous rassurera aussi, c’est d’avoir tous les outils pour détecter les névrosés et les éviter. Tous les outils proposés sur mon site vous permettront de construire le meilleur détecteur qui soit ! Ainsi rassuré, vous laisserez approcher les candidatures potentielles, confiant, portant sur chacune d’entre elles un regard éclairé. La croyance que l’Univers mettra sur votre route le meilleur des hommes ou la meilleure des femmes pour vous est un atout. Cependant, rappelez-vous qu’il est farceur et qu’il va vous tester afin que vous ayez totalement confiance en votre détecteur de névrosés. Une fois que vous saurez vous en servir, que vous serez rassuré, vous n’attirerez que ce que vous êtes. Et comme vous aurez profité de la rupture et du célibat pour développer confiance et estime, vous aurez réglé vos blessures du passé, vous aurez donc mis toutes les chances de votre côté pour avoir une belle vie de couple épanouie.

Le deuil peut prendre entre six mois et plusieurs années, tout dépendant de votre volonté de comprendre et sortir de la spirale infernale des échecs amoureux. Cela tient également à votre combativité et à l’aide que vous irez chercher, certaines étant plus longues que brèves… Et quand vous rencontrez quelqu’un, demandez-lui depuis combien de temps il/elle est célibataire. Si c’est depuis un an et plus, c’est rassurant. Moins d’un an, vous prendrez le risque de voir votre nouvelle rencontre repartir vers l’ex, à la lueur de l’expérience vécue avec vous. De votre côté, soyez certain que si la dernière relation revient dans le décor, vous resterez ferme sur vos positions et que c’est bel et bien terminé pour vous. Tant que vous n’en êtes pas certain, vous n’êtes pas libre dans votre tête. Le deuil est une étape importante qu’il ne faut surtout pas négliger : repartir tout de suite pour un tour avec n’importe qui prouve que vous êtes dépendant et que l’autre ne représente pas une belle histoire d’amour, mais plutôt un médicament. Et soyez prudent avec ceux qui vous font croire que, même s’ils étaient encore en couple, ils avaient déjà fait leur deuil depuis longtemps : ils n’en savent rien et risquent d’être rattrapés par leur passé et leur ex !

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Pascale Piquet, la spécialiste de la dépendance affective… et du bonheur !

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