Faisant suite à des préoccupations énoncées par les citoyens lors de récentes consultations publiques, en 2019 et 2020, la Ville de Rosemère dévoile la première phase de son Plan directeur de foresterie urbaine, lequel a pour objectif de favoriser la résilience de sa forêt et ainsi maintenir et améliorer la richesse arboricole de la municipalité.
L’entreprise de solutions environnementales Habitat a été mandatée pour réaliser une étude qui permettra d’atteindre les objectifs de conservation et d’amélioration à long terme de la forêt rosemèroise. Ce premier rapport se découpe en quatre grandes sections :
Portrait de la forêt urbaine de la ville;
Revue de la réglementation et des programmes municipaux ayant une incidence sur la gestion et la préservation des arbres urbains de Rosemère;
Forces, faiblesses, menaces et opportunités de la forêt actuelle;
Stratégie de plantation.
« L’élaboration de ce plan s’inscrit en droite ligne avec notre vision urbanistique «Rosemère, une ville fière, verte et prospère». Tout d’abord, fière et verte, parce que notre indice de canopée nous positionne au cinquième rang des villes de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) dont la population est supérieure à 10 000 personnes; et prospère parce que les arbres rosemèrois représentent 19 M$ en valeur ornementale et ont un stock de carbone de plus de 3 800 tonnes, dont la valeur économique a été estimée à 739 000 $, a déclaré le maire M. Eric Westram lors de l’annonce. Mais il faut demeurer proactifs et tout mettre en œuvre pour favoriser une plantation diversifiée et complémentaire afin de minimiser autant que possible les risques associés aux perturbations telles que les maladies et les changements climatiques. », a-t-il mentionné.
La stratégie de plantation proposée par Habitat, qui sera déployée dans le courant des prochaines années, repose sur deux grandes orientations : augmenter la résilience de la forêt urbaine aux changements globaux, ainsi que répartir et augmenter l’indice de canopée à travers les différents quartiers résidentiels de la municipalité.
« Pour mener à bien cette stratégie, nous proposons une série de 12 actions concrètes qui pourront se réaliser d’ici 2045 afin de pallier les faiblesses qui ont été identifiées et ainsi assurer la pérennité de la forêt de Rosemère pour les générations futures. Par exemple, il faudrait augmenter les plantations d’arbres urbains dans les secteurs résidentiels et favoriser des espèces tolérantes à l’ombre dans les zones où les îlots de chaleur sont importants », a déclaré Fanny Maure, de l’entreprise Habitat.
Une carte interactive
Les citoyens sont invités à consulter le rapport qui complète la première phase du Plan directeur de foresterie urbaine sur le site Web de la Ville (ville.rosemere.qc.ca/arbres-forets-urbaines). En complément d’information, ils y trouveront également une carte interactive afin de se familiariser avec la forêt urbaine de leur ville. Ils verront notamment les différentes essences d’arbres publics et seront à même de constater l’ampleur des services écosystémiques et la valeur ornementale rendus par chaque arbre en particulier. En plus d’être un outil de sensibilisation convivial, cette carte est également un instrument d’aide à la prise de décision pour les instances municipales.
À terme, en 2023, la deuxième phase du Plan directeur sera réalisée et comprendra, notamment, un plan de gestion des arbres publics et une série de recommandations.
Arbres privés remarquables recherchés
Par ailleurs, la Ville de Rosemère demande l’aide de ses résidents afin de dresser un inventaire des arbres privés remarquables. Il s’agit d’arbres qui présentent de l’intérêt ou une certaine fascination en raison de facteurs tels que :
Croissance exceptionnelle ;
Origine ;
Intérêt historique ;
Âge ;
Taille ;
Etc.
Les résidents qui estiment avoir un arbre remarquable sur leur propriété sont invités à compléter le formulaire en ligne et d’y joindre une photo afin que leur arbre soit inscrit au registre des arbres remarquables. Cette initiative soutient la Ville de Rosemère dans la création d’une base de données sur les arbres privés du territoire, en plus d’honorer la forêt urbaine de la municipalité.