Devenez paramédics et renoncez à vos vacances ! Les paramédics dénoncent la gestion autoritaire de leur employeur

Photo courtoisie

Les paramédics des Laurentides et de Lanaudière viennent de voir leur processus de prise de vacances complètement chamboulé. L’employeur, Services préhospitalier Laurentides-Lanaudière (SPLL), a décrété unilatéralement une nouvelle méthode de distribution des vacances. Pourquoi ? Il invoque les moyens de pression exercés par les paramédics, mais pour leur syndicat, ce sont davantage les difficultés d’attraction et de rétention du personnel qui sont en cause.

Ce sont les mauvaises conditions de travail des travailleuses et travailleurs les moins bien payés de l’urgence qui doivent être pointées du doigt. Alors que les paramédics expérimentés sont de plus en plus nombreux à quitter la profession, les conditions de travail ne suffisent plus à attirer la relève en assez grand nombre. Résultat : l’élastique est étiré au maximum et combler les vacances devient un véritable casse-tête.

Plutôt que de joindre sa voix à celles de ses paramédics en grève, à bout de souffle, tannés de ne jamais pouvoir manger à l’heure ni finir à l’heure, qu’on ne prenne pas au sérieux les risques à la santé psychologique, l’entreprise a choisi de s’en prendre aux vacances des salarié-es. L’employeur a refusé de considérer les solutions de rechange proposées par le syndicat.

Pour le Syndicat des paramédics Laurentides-Lanaudièr e (SPLL–CSN), la compagnie fait fausse route. « Actuellement, l’employeur devrait avoir une priorité, explique son président , Patrice Girard : s’assurer que les négociations sur les conditions de travail de ses paramédics progressent. Montrer qu’il peut être le meilleur employeur possible pour les jeunes qui cherchent à entreprendre une carrière d’avenir. Il tire dans sa chaloupe en imposant des mesures aussi drastiques, qui toucheront particulièrement les moins anciens : bravo pour l’incitatif au recrutement ! »

La convention collective des paramédics est échue depuis maintenant deux ans. Le Conseil du trésor refuse les propositions syndicales, dont celle de réévaluer dès maintenant les salaires pour qu’ils soient à la hauteur de ceux offerts dans les autres services d’urgences et autres professions qu’ils côtoient au quotidien dans les hôpitaux.

Les paramédics veulent des solutions qui leur permettront de terminer leur quart de travail à l’heure prévue et de manger à l’heure. Ils veulent des mesures leur assurant une meilleure santé psychologique. La fermeture d’esprit du gouvernement face à ces revendications, avec la complicité des employeurs, est perçue comme un manque de respect envers les paramédics et un manque de reconnaissance des sacrifices qu’ils doivent faire chaque jour. Le SPLL–CSN représente 300 paramédics dans les Laurentides et Lanaudière.

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