La Ville de Saint-Jérôme souhaite donner des précisions entourant les procédures judiciaires intentées par la Clinique juridique itinérante, qui conteste l’application de plusieurs règlements municipaux à l’égard des personnes en situation d’itinérance.
La Ville de Saint-Jérôme a adopté, à l’automne 2022, un règlement qui interdit notamment la construction d’abris temporaires et l’installation de tentes, de même que l’utilisation d’appareils de cuisson ou de chauffage alimentés par des combustibles autres que solides dans ses rues, ses parcs et ses places publiques. Ce règlement vise notamment à assurer la sécurité des personnes afin de prévenir les risques d’incendie et d’intoxication au monoxyde de carbone dans les abris et les tentes. Des événements malheureux survenus récemment dans plusieurs villes canadiennes, dont deux décès, confirment que ce risque est bien réel.
La Ville tient à réitérer sa volonté de participer à la mise en place d’une approche bienveillante, contemporaine et inclusive à l’égard des personnes en situation d’itinérance. À ce titre, elle travaille en collaboration avec l’ensemble des partenaires du milieu, dont l’équipe du Programme ESPOIR (équipe de suivi de proximité offrant de l’intervention en réinsertion) du CISSS des Laurentides, composée d’intervenants spécialisés en itinérance ainsi qu’avec la direction de la Santé mentale. L’équipe Pacifique du Service de police de la Ville de Saint-Jérôme, qui est composée de quatre policiers et d’un superviseur, offre quant à elle des services adaptés aux besoins des clientèles vulnérables, dont les personnes en situation d’itinérance.
Les personnes en situation d’itinérance peuvent également compter sur la maison d’hébergement d’urgence et sur la halte-chaleur de La Hutte, qui accueille et accompagne ces personnes afin de les aider à sortir de la rue de façon durable. La ressource offre 30 places d’hébergement, 20 places de transition et 6 lits en mode dortoir pour un total de 56 places. Une halte-chaleur peut accueillir une cinquantaine de personnes qui peuvent y passer la nuit, obtenir le soutien d’un intervenant, manger un repas chaud, prendre une douche, laver leurs vêtements et en obtenir gratuitement, s’ils en ont besoin. Rappelons qu’il n’y a que deux conditions pour bénéficier des services de La Hutte, soit l’absence de violence et de consommation à l’intérieur de l’établissement.
« Comme conseil de ville, nous avons à cœur le bien-être et la sécurité de tous les citoyens, incluant les personnes en situation d’itinérance. Je me permets de rappeler que la population nous a d’ailleurs demandé d’améliorer les différents aspects de la sécurité lors de nos consultations menant à notre tout nouveau Plan stratégique 2023-2025. En ce sens, la Ville souhaite être un partenaire de choix avec l’équipe ESPOIR du CISSS des Laurentides et le réseau communautaire, mais elle ne peut se substituer au ministère de la Santé et des Services sociaux pour assumer les responsabilités populationnelles qui lui incombent en premier lieu. Je rappelle notre présence au Sommet sur l’itinérance tenu à Québec en septembre sous la présidence du maire Bruno Marchand et ma participation toujours active à ce comité. J’en profite pour remercier de tout cœur les partenaires qui accompagnent les personnes en situation d’itinérance afin qu’elles retrouvent la stabilité, la dignité et la qualité de vie auxquelles elles aspirent », a déclaré le maire de Saint-Jérôme, Marc Bourcier.
Étant donné les procédures judiciaires en cours, la Ville n’émettra pas d’autres commentaires sur le sujet.