Luc Desilets, député de Rivière-des-Mille-Îles et porte-parole du Bloc Québécois en matière d’Anciens Combattants, montre des signes d’impatience envers l’inaction d’Anciens Combattants Canada (ACC) dans le dossier du Centre Juno Beach, dont l’existence est plus que jamais menacée.
Le Centre Juno Beach, située en Normandie, est un musée dédié à la participation québécoise et canadienne au Débarquement de Normandie du 6 juin 1944. Parmi les 150 000 soldats alliés participant à cette opération emblématique de la Seconde Guerre mondiale, on comptait 900 combattants francophones du Régiment de la Chaudière.
Depuis bientôt trois ans, l’existence du Centre Juno Beach est menacée par un contentieux avec le promoteur immobilier français, Foncim. Ce dernier prévoit de construire 66 logements sur le terrain adjacent au musée, en plus d’utiliser la route privative de ce dernier, la route des Français libres, pour accéder au chantier.
Ce projet de condos entraverait l’accès des visiteurs au musée en plus de défigurer le site où les soldats Québécois sont débarqués, où ils se sont battus pour la paix et la liberté, et où plusieurs d’entre eux ont laissé leur vie. Le Centre Juno Beach est un lieu de mémoire inestimable. Il doit être protégé », a déclaré le porte-parole du Bloc Québécois en matière d’Anciens combattants.
En avril dernier, grâce à l’insistance du porteur de dossier bloquiste, une importante délégation parlementaire de la Chambre des Communes a visité le Centre Juno Beach. C’est là que le ministre des Anciens combattants, Lawrence MacAulay, s’est engagé à protéger le musée. Or, depuis six mois, le ministre n’a pas montré le moindre signe de progrès.
Si le Centre Juno Beach ferme, c’est tout un pan de l’histoire de la participation québécoise et canadienne à la Seconde Guerre mondiale qui va disparaître. J’ose croire que personne ne souhaite cela. Encore une fois, j’appelle le ministre des Anciens Combattants à redoubler d’efforts et à trouver rapidement une issue favorable pour le musée », a conclu Luc Desilets.