À sept jours du dépôt du budget fédéral, Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois, Luc Desilets, député de Rivière-des-Mille-Îles, Louise Chabot, députée de Thérèse-De Blainville et Jean-Denis Garon, député de Mirabel ont dévoilé leurs attentes budgétaires, colligées à partir d’une vaste tournée de consultations d’organismes québécois de tous les secteurs économiques et sociaux.
« Ce budget sera le portrait de ce que le Parti libéral et le NPD veulent. Le document de consultations prébudgétaires que dépose le Bloc Québécois, c’est plutôt le portrait de ce que les Québécois demandent. Au fil de nos rencontres, le Bloc Québécois a dégagé cinq demandes inconditionnelles : le financement des soins de santé, la situation financière de tous les aînés, la hausse du coût de la vie, la finance verte et logement autochtone. Le Bloc Québécois approchera ce budget avec le regard qu’il s’impose toujours : il votera en faveur de ce qui est bon pour le Québec, contre ce qui ne l’est pas, et tentera d’améliorer ce qui peut le devenir », a déclaré Luc Desilets.
« Face à un contexte planétaire instable, le gouvernement dit lui-même qu’il compte déposer un budget prudent. Or, le Bloc Québécois croit qu’il est possible d’être à la fois prudent, rigoureux et innovant. Pour nous, le virage vert et la transition juste offriront une protection à notre économie contre les risques climatiques et leurs conséquences, mais aussi contre les risques géopolitiques liés aux énergies fossiles. Réduire notre dépendance envers l’étranger, sécuriser nos chaînes d’approvisionnement, investir dans nos secteurs de pointe : c’est aussi être à la fois prudent, rigoureux et innovant. Protéger et rassurer les citoyens, c’est aussi regarder en avant », a expliqué Louise Chabot.
Le Bloc Québécois émet cinq demandes inconditionnelles pour son appui :
1. Les transferts en santé
À l’instar du Québec et de toutes les provinces, le Bloc Québécois demande qu’Ottawa rehausse inconditionnellement le Transfert canadien en matière de santé (TCS), de sorte que la contribution aux coûts des soins de santé passe de 22 % à 35 %, et qu’il soit indexé de 6 % annuellement par la suite.
2. La situation financière des aînés
Le Bloc Québécois réitère sa demande d’augmenter de 110 $, sur trois ans, la pension de sécurité de la vieillesse (PSV) des aînés, et ce, dès 65 ans.
3. Faire face à la hausse du coût de la vie
Le Bloc Québécois propose d’atténuer les impacts en doublant le remboursement de TPS pour les trimestres à haute inflation et en le versant sur une base mensuelle, en majorant l’Allocation pour enfants et en appuyant de manière ciblée certains secteurs économiques plus touchés.
4. La finance verte
Le Bloc Québécois propose des mesures pour impliquer le milieu de la finance et des banques dans le développement d’une stratégie industrielle verte et cohérente.
5. Le logement autochtone
Le Bloc Québécois demande de réviser le plan pour le logement autochtone afin qu’il atteigne sa cible de 2030, d’octroyer des fonds liés au rapport Vérité et réconciliation et d’offrir l’accès à l’eau potable à toutes les communautés autochtones… en 2022 !
« À ces demandes s’ajoute évidemment tout un éventail de propositions inspirées par les besoins des Québécois de tous les milieux. Nous portons des idées qui font consensus au Québec en matière de recherche et développement, d’agriculture, d’aide aux secteurs toujours accablés par la pandémie, de lutte à la pénurie de main-d’œuvre, de logement et tant d’autres, que nous continuerons de mettre de l’avant dans les mois et années à venir. Tout en contemplant le projet d’obtenir tout pour le Québec au lendemain des crises actuelles, le Bloc Québécois se fait fort de soutirer plus pour le Québec », a conclu Jean-Denis Garon.