À l’issue de la 59e assemblée générale annuelle de la Fédération de l’UPA Outaouais-Laurentides, qui a eu lieu le 26 octobre dernier à Saint-Eustache, les producteurs de Laval, Montréal, de l’Outaouais et des Laurentides envoient un message clair : la zone agricole doit être protégée contre les pressions extérieures. En effet, les terres agricoles sont une ressource non renouvelable et chaque parcelle cédée en est une qui ne pourra servir à nourrir les prochaines générations.
C’est pourquoi les délégués ont adopté une résolution visant à demander au Gouvernement du Québec d’interdire l’exploration et l’exploitation minière sur les terres agricoles du Québec. Cette résolution, porteuse d’un message fort, témoigne des préoccupations croissantes des producteurs de notre territoire, mais aussi des citoyens, à l’égard de la hausse des claims miniers. Pour rappel, les dernières données publiées par le ministère des Ressources naturelles et de Forêts (MRNF) faisaient état d’une augmentation de 74% en 10 ans sur le territoire québécois. À elle seule, la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau a connu une augmentation des claims miniers de 39% en seulement 1 an. Dans les Hautes-Laurentides, l’augmentation est de 10% pour la même période.
« Le développement économique ne doit pas se faire sur le dos des terres agricoles. Un travailleur qui n’a pas mangé ne sera pas un travailleur très productif. Notre garde-manger, nos terres agricoles, elles servent non seulement aujourd’hui, mais doivent être préservées pour les futures générations. C’est une responsabilité collective. », rappelle Stéphane Alary, président de la Fédération de l’UPA Outaouais-Laurentides.
Réunissant près d’une centaine de personnes, l’assemblée a également vu de nombreuses résolutions être adoptées afin d’augmenter l’aide apportée aux producteurs agricoles. Pour les producteurs, cette aide doit être double : adapter les programmes existants afin de les rendre plus flexibles à la réalité terrain et aux impacts des changements climatiques, mais aussi de rendre disponible dès la fin de cette année un programme d’aide d’urgence, notamment pour le secteur maraîcher.
« Pour notre 60e anniversaire qui arrivera l’an prochain, on se doit de puiser dans les luttes des dernières décennies afin de nous propulser pour les 60 prochaines années. L’agriculture, c’est la base de la vie, et on doit en protéger sa viabilité. » soulève Audrey Lemaire, nouvelle vice-présidente de la Fédération de l’UPA Outaouais-Laurentides.
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Rappelons que l’Assemblée générale annuelle (AGA) est un événement rassembleur destiné aux producteurs agricoles des régions couverts par la Fédération. Les délégués et les membres assistant à la réunion partagent leurs préoccupations et adoptent les grandes orientations qui guideront les décisions de la Fédération pour les prochaines années. Cette rencontre est également l’occasion de revenir sur les événements marquants de l’année.