Le maire de Saint-Jérôme, Marc Bourcier, a dévoilé la nouvelle approche de développement durable qui guidera les décisions du conseil. Celle-ci vise entre autres à mettre en place ou à préserver un environnement naturel et bâti harmonieux, une population saine ainsi qu’une économie prospère.
« Saint-Jérôme a adopté, depuis quelques mois, une nouvelle approche inspirée par les trois grands piliers du développement durable que sont l’économie, l’environnement et le social. Désormais, nos décisions favoriseront la viabilité, c’est-à-dire qu’elles devront faire en sorte que les générations futures pourront continuer d’avoir accès aux ressources, de prospérer et de s’épanouir sur notre territoire. Pour y arriver, nous devons évidemment agir dès maintenant, surtout lorsqu’il est question d’aménagement du territoire », a mentionné le maire de Saint-Jérôme, Marc Bourcier.
Nouvelles orientations en matière de développement immobilier
Le conseil municipal a ainsi adopté, lors de la séance extraordinaire du 30 mai dernier, des orientations qui guideront désormais autant l’administration municipale que les partenaires du développement immobilier dans la priorisation des projets.
Ainsi, pour les cinq prochaines années, la Ville priorise les projets répondant à un ou plusieurs des objectifs suivants :
1. La revitalisation et le développement du centre-ville de Saint-Jérôme;
2. Le développement du Quartier de la Santé;
3. Le développement des secteurs industriels;
4. Le développement des secteurs commerciaux;
5. Les projets permettant de boucler les rues existantes ou d’améliorer le niveau de service ou la résilience des réseaux d’aqueduc, d’égout et de circulation existants.
6. Les projets situés sur des terrains desservis par les infrastructures existantes et qui ne nécessitent aucune prolongation ni surdimensionnement de ces infrastructures.
« La pression est forte à Saint-Jérôme, et grâce à ces orientations, nous sommes confiants d’arriver à y répondre sans négliger la priorisation des projets ni les principes de densification, puisque c’est la voie à suivre pour la création de milieux de vie durables et accueillants. Ces orientations nous conduiront par ailleurs à l’adoption de nos prochains plans d’urbanisme et de mobilité, où notre souhait de développer et d’aménager le territoire en fonction des impératifs techniques et de notre cadre financier, mais aussi, des responsabilités sociales et environnementales inhérentes à l’étalement urbain et aux changements climatiques, seront réitérés », a soutenu le maire Bourcier.
Règlement visant l’imposition d’une nouvelle contribution financière et la création d’un fonds
Le conseil municipal a également adopté un règlement visant l’établissement d’une nouvelle contribution financière. Celle-ci, qui sera conditionnelle à la délivrance de certains permis de construction, permettra à la Ville de constituer un fonds dédié notamment à la réalisation de mesures compensatoires rendues nécessaires par la croissance immobilière.
« La nouvelle contribution exigée lors de la délivrance des permis servira à financer, en tout ou en partie, les dépenses reliées à l’ajout, à la mise à niveau, à l’agrandissement ou à la modification d’infrastructures ou d’équipements municipaux. Par exemple, le fond servira à contrôler ce que nous appelons les « surverses », soit les trop-pleins qui débordent dans la rivière quand la capacité de nos conduites d’égout est dépassée », a déclaré M. Bourcier.
Le montant de la contribution est établi comme suit :
Immeuble résidentiel :
• 2 500 $ par nouveau logement ou logement ajouté lors de :
◦ La construction ou l’agrandissement d’un bâtiment principal;
◦ La rénovation intérieure visant l’ajout d’un ou de plusieurs logements.
Immeuble non résidentiel :
• 10 $ par mètre carré de plancher habitable lors de :
◦ La construction d’un bâtiment principal;
◦ L’agrandissement du bâtiment principal.
Approche basée sur les piliers du développement durable
Saint-Jérôme adopte ainsi une véritable approche intégrée et structurante de développement durable. Celle-ci vise principalement à favoriser la prise en compte des défis actuels, comme les changements climatiques ou la précarité de certains groupes de la population, et la nécessité d’attirer davantage d’acteurs économiques sur le territoire. Forte de son désir de répondre aux principes qui guident le développement durable, Saint-Jérôme a déjà mis en place des mesures propres à chacun des trois grands piliers qui y sont associés :
Environnement
• Création d’un service dédié à l’environnement;
• Mise en place d’une subvention pour l’achat de véhicules électriques;
• Mise en place d’une subvention pour l’installation d’une borne électrique à domicile;
• Modification au règlement sur l’arrosage;
• Interdiction des sacs en plastique pour la collecte de résidus verts.
Social
• Création de commissions dédiées au sein du conseil municipal;
• Adoption d’une nouvelle politique en faveur des personnes aînées (MADA) et de son plan d’action;
• Entente avec l’organisme La Hutte, hébergement d’urgence, afin de lutter contre l’itinérance tout en favorisant la prise en charge et la réintégration sociale.
• Création de l’équipe unifiée en violence conjugale et familiale au sein du Service de police.
• Participation aux différents programmes gouvernementaux disponibles afin de répondre aux besoins des personnes confrontées à la crise du logement.
Économique
• Création d’un Service de développement économique et de l’électrification des transports;
• Élaboration d’un Quartier innovant des affaires;
• Élaboration d’une stratégie de développement économique comportant cinq axes :
1- Philosophie d’affaires
2- Zones industrielles
3- Centre-ville élargi
4- Innovation et entrepreneuriat
5- Électrification des transports
« En adoptant cette approche intégrée, Saint-Jérôme s’engage à constamment chercher l’équilibre entre les trois enjeux relatifs au développement durable, de manière à permettre à sa population présente et future de s’épanouir sainement et pleinement », a conclu le premier magistrat de la Ville.
