Marie-Hélène Gaudreau, députée de Laurentides–Labelle, annonce le dépôt par le Bloc Québécois d’un projet de loi ajoutant au texte de la Loi constitutionnelle de 1867 une « clause nation », fixant au seuil minimal de 25% la proportion de députés du Québec au sein du parlement canadien. Alors qu’une nouvelle diminution de la représentativité du Québec est prévue au prochain redécoupage électoral, cette « clause nation » se pose en rempart au poids politique du Québec, seule juridiction francophone au sein du Canada.
Le Bloc Québécois s’oppose à la répartition proposée par Élections Canada en vertu de laquelle le Québec serait seul à perdre un siège à la Chambre des communes, alors que l’Ontario, l’Alberta et la Colombie-Britannique y feraient des gains. Le Québec passerait de 78 à 77 sièges, tandis que la Chambre des communes s’accroîtrait de 338 à 342 élus.
« Il est d’emblée exclu que le poids politique du Québec soit réduit et c’est d’autant plus inadmissible que l’État québécois, tant qu’il en fait encore partie, représente le seul État de la fédération dont la seule langue commune et officielle est le français. Quand le Québec recule, le français recule; le poids relatif du français dans le parlement fédéral recule. Dans un parlement en croissance, la protection du poids de la nation québécoise implique non seulement que le Québec ne perde pas de siège, mais bien que si quatre sièges s’ajoutent, l’un d’entre eux aille au Québec », affirme le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet.
« Cette mesure ne suffit pas toutefois: il faut établir un processus permanent de préservation de la nation québécoise et de son poids au sein du Canada, jusqu’au moment où les Québécois pourront choisir un autre avenir, soit leur indépendance », exprime la députée de Laurentides–Labelle, Marie-Hélène Gaudreau.
« On constate un glissement rapide et inquiétant du pouvoir politique du Québec au sein du Canada. Tranquillement mais sûrement le poids du Québec à l’intérieur du Canada, se réduit. Il faut intervenir », fait valoir Mme Gaudreau.