Le porte-parole du Bloc Québécois en matière d’Environnement et Changements climatiques, Patrick Bonin, a réagi, le 11 septembre dernier, au dévoilement de la liste des premiers projets approuvés en vertu du projet de loi C-5 sur les grands projets dits d’intérêt national. Il réitère qu’aucune loi fédérale ne peut avoir pour effet de contourner la souveraineté environnementale du Québec et déplore le manque de volonté du gouvernement Carney de lutter contre les changements climatiques.
Le projet de loi C-5 octroie au gouvernement fédéral le pouvoir de contourner ses propres lois environnementales. Pour le projet de Contrecœur, une autorisation est toujours en attente, liée à la protection de l’habitat essentiel du Chevalier cuivré.
Le Bloc Québécois s’était fermement opposé au projet de Loi C-5, qu’il considère comme une atteinte aux principes démocratiques les plus élémentaires. « L’acceptabilité sociale et environnementale devrait toujours être un prérequis pour aller de l’avant avec un projet. Cette confiance se bâtit impérativement par le respect des lois et des processus démocratiquement établis. En inscrivant le projet de Port à Contrecœur dans la Loi C-5, le gouvernement de Mark Carney fait exactement le contraire. Par son geste unilatéral, il agit littéralement en cowboy », déplore le député de Repentigny.
« Avec la liste, on constate une volonté très claire de s’enfoncer dans le gaz et le pétrole en outrepassant les évaluations environnementales. Pire, le gouvernement jette les bases d’un projet de pipeline, qui serait justifié par les projets de stockage du carbone, tout en vantant les mérites des sables bitumineux. Il n’y a rien de rassurant pour l’environnement là-dedans et une fois de plus, le gouvernement Carney continue les bonds en arrière. La suite des choses ne promet rien de bon, d’autant que la personne responsable du bureau des grands projets est l’ancienne dirigeante de Trans Mountain », ajoute Patrick Bonin.
« Pendant que le gouvernement Carney persiste à reculer sur la question environnementale, au point de refuser de s’engager à respecter les objectifs climatiques du Canada, on voit les conséquences du réchauffement climatique s’accentuer, comme les feux de forêt qui ont fait rage, cet été encore. Non seulement le gouvernement libéral s’entête dans ce déni climatique, mais il le fait aux dépens des Québécois en priorisant les énergies sales à la transition énergétique », de conclure Patrick Bonin.