La Ville de Saint-Jérôme est fière d’annoncer la création de la nouvelle Équipe spécialisée en intervention psychosociale (ESIP) au sein de son Service de police, grâce à une aide financière de 345 000 $ accordée par le ministère de la Sécurité publique dans le cadre du Programme de soutien aux pratiques policières concertées en itinérance et en santé mentale.
Composée d’une coordonnatrice en intervention psychosociale et de deux intervenantes sociales, l’ESIP est une équipe civile dont la mission est d’offrir un soutien psychosocial d’urgenceaux personnes vulnérables de tout âge, en particulier celles vivant des problèmes liés à la santé mentale, à l’itinérance ou à la violence conjugale. L’équipe se démarque par son étroite collaboration avec les unités policières et les partenaires du milieu, notamment le CISSS des Laurentides ainsi que plusieurs organismes communautaires.
« Après le déploiement, tout au long de l’année, de l’Équipe Pacifique — qui joue un rôle essentiel en matière de sécurité sur le terrain — et l’ouverture de la maison d’hébergement La Hutte pour les personnes en situation d’itinérance, cette nouvelle initiative confirme notre volonté constante d’améliorer les services offerts à nos citoyennes et citoyens les plus vulnérables. L’ESIP offrira des interventions rapides, humaines et adaptées. Bien que le financement ministériel soit prévu jusqu’en 2027, nous avons choisi d’en faire une équipe permanente. Par cet engagement à long terme, nous continuons d’être un modèle à suivre », a déclaré Marc Bourcier, maire de Saint-Jérôme.
Quelques données clés :
- Près de 62 % des appels reçus au Service de police de Saint-Jérôme concernent des situations sans danger immédiat, mais qui nécessitent un soutien psychosocial;
- De 4 à 5 appels par jour sont liés à la santé mentale, ce qui représente une hausse de 50 % depuis 2021;
- Chaque intervention mobilise les agents pendant 2 à 3 heures;
- Environ 5 appels par semaine sont liés à la violence conjugale.
« Devant la montée des besoins psychosociaux, une action coordonnée est plus essentielle que jamais. L’ESIP, qui vient en appui aux équipes existantes en misant sur la complémentarité des expertises, contribuera à désengorger les ressources d’urgence et à alléger la charge de travail de nos agents, qui pourront se concentrer sur d’autres missions de sécurité publique. Les interventions de l’ESIP seront effectuées uniquement à la demande des agents, dans les cas où l’état de la personne ne présente pas de danger immédiat. Dans les situations à risque, c’est le CISSS qui assurera la prise en charge. Il s’agit d’un modèle exemplaire de collaboration », a précisé Caroline Bernard, directrice du Service de police de Saint-Jérôme.
Ce modèle innovant, axé sur la collaboration, la prévention et l’approche humaine, s’inscrit aussi dans une vision de sécurité publique.
« La ville est en pleine croissance, et les besoins en matière de sécurité publique évoluent au même rythme. Il est essentiel de maintenir des services adaptés à cette réalité en misant, entre autres, sur une approche de proximité. Cette nouvelle initiative générera des retombées positives pour l’ensemble de la population. Une démarche de sensibilisation sera également déployée, notamment pour aider les commerçants à bien réagir auprès des personnes aux prises avec des problèmes psychosociaux. L’objectif est de prévenir leur judiciarisation, tout en maintenant un climat sécuritaire et respectueux au sein de notre collectivité », a ajouté Michel Gagnon, conseiller municipal et porte-parole de la commission de la sécurité publique.
« Je félicite le Service de police de la Ville de Saint-Jérôme pour la mise sur pied de cette équipe. L’innovation, l’adaptation et l’utilisation des meilleures pratiques caractérisent notre service de police et nous en sommes fiers. Je remercie sincèrement le ministre de la Sécurité publique pour son soutien à un besoin réel dans Saint-Jérôme, comme peuvent en témoigner les membres du corps policier. Ce soutien est essentiel et bienvenu, car il démontre la sensibilité du gouvernement pour les réalités locales », a conclu Youri Chassin, député de Saint-Jérôme.