Ruptures de services en obstétrique : le Parti Québécois réclame des solutions immédiates

Joël Arseneau, député des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole en Santé et services sociaux du Parti Québécois

Le député des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole en Santé et services sociaux du Parti Québécois, Joël Arseneau dénonce la nouvelle vague de rupture de services d’obstétrique à la veille du temps des Fêtes, au Témiscouata et à Sainte-Anne-des-Monts notamment.

« Ces services devraient être considérés comme essentiels! C’est totalement inacceptable qu’en 2024, au Québec, les suivis de grossesses et l’accouchement soient un parcours du combattant pour les femmes. Des solutions pérennes doivent être trouvées et mises en place avec un plan pour maintenir en tout temps les services d’obstétrique, et non pas de manière facultative! »

EN BREF

  • Le Parti Québécois a comptabilisé les heures de fermeture de services d’obstétriques au Québec
  • Le Parti Québécois dénonce les fermetures récurrentes de services d’obstétrique qui sont des services essentiels pour les femmes et les familles
  • Le Parti Québécois réclame la mise sur pied d’un groupe de travail pour mettre fin aux ruptures de services en obstétrique au Québec.

Depuis les dernières années, on entend souvent que des services d’obstétrique doivent être interrompus par manque de main-d’œuvre un peu partout au Québec. Cette situation n’est malheureusement pas anecdotique et touche plusieurs régions. Cela devient une pratique de gestion fréquente et normalisée, les « corridors de services » qui masquent les bris de services ne sont rien de moins qu’un bris du contrat social envers les femmes et couples du Québec qui choisissent d’avoir un enfant et de vivre en région.

Selon des chiffres compilés par le Parti Québécois à la suite de demande d’accès à l’information, le CISSS du Bas St-Laurent, le CISSS du Saguenay-Lac-St-Jean, le CIUSSS de la Capitale-Nationale, le CIUSSS de l’Ouest-de-l’île-de-Montréal, le CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue et le CISSS de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine ont tous connu des ruptures de services durant les années 2022-2023, 2023-2024 et 2024-2025. Pour l’année financière en cours, l’hôpital de Roberval a connu 528 heures de bris de service, l’hôpital de Dolbeau en a connu 372, le CIUSSS de la Capitale-Nationale 351, l’Hôpital de Lakeshore 523 et la Haute-Gaspésie 338.

Il faut lancer un signal fort que les services d’obstétrique ne sont pas facultatifs. « Ces bris répétés créent énormément de stress, c’est très anxiogène pour les femmes qui doivent avoir un suivi de grossesse ou qui vont accoucher bientôt. C’est un problème récurrent qui engendre énormément de conséquences, comme le fait de devoir déménager dans la ville voisine pour les dernières semaines de grossesse ou de parcourir de longues distances pour accoucher », dénonce le porte-parole en Santé.

« Le ministre de la Santé, Christian Dubé a récemment déclaré que l’équilibre budgétaire, c’est non négociable, rappelle Joël Arseneau. Je l’exhorte aujourd’hui de dire que le maintien des services d’obstétrique au Québec, c’est non négociable! ». « Santé Québec doit mettre en place rapidement un comité de travail qui aura pour mandat d’identifier des solutions pérennes et mettre en place un plan pour le maintien des services d’obstétrique en tout temps, partout où ils existent au Québec. »

Cela est sans oublier des points de service qui ont été complètement fermés à la suite de ruptures trop fréquentes. C’est le cas dans le Pontiac où faute de personne pour offrir un service sécuritaire, les futures mères doivent maintenant se déplacer à Gatineau ou en Ontario pour accoucher ou obtenir un suivi de grossesse. C’est également le cas de la clinique de périnatalité du centre de naissance de l’hôpital de Roberval qui a fermé. Il y a également l’Unité famille naissance de l’hôpital Notre-Dame qui a prolongé sa fermeture en septembre dernier alors qu’elle avait ouvert en février après trois reports, pour arrêter de prendre des familles en charge dès juin. 

« Ce qui est inquiétant dans cette situation, c’est que l’on fonctionne par attrition. Au lieu de trouver des solutions pour régler la situation, pour attirer et retenir le personnel, on décide de fermer le service. C’est inacceptable pour tous les services de santé, mais encore plus pour un service qui est essentiel pour les femmes et qui ne doit pas être purement optionnel », conclut le député.

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