Les 5 blessures de l’âme : le rejet, l’abandon, l’humiliation, la trahison et l’injustice

Les 5 blessures de l’âme - photo Pexels

Démarrons avec les cinq blessures de l’âme que Lise Bourbeau a mises à jour : le rejet, l’abandon, la trahison, l’injustice, l’humiliation.

Chaque être humain a un bagage rempli d’expériences, de programmations, de croyances reposant sur le passé et l’enfance. Si le tout a été négatif, il est évident qu’une ou plusieurs, voire toutes les blessures vous affectent et empoisonnent votre présent. Chaque blessure est une mine sur laquelle n’importe qui peut volontairement ou involontairement marcher et vous lui exploserez au nez. Vous conviendrez que les cinq blessures n’existent pas dans une vie d’adulte équilibré.

« Les beaux ténébreux qui souffrent et les princesses en détresse, laissez-les sur le bord de la route, il y a des dépanneuses pour ça : moi en tant que coach ! ». C’est une phrase que j’utilise beaucoup dans mes conférences pour faire comprendre qu’une personne blessée vous blessera, volontairement ou involontairement, tel le serpent qui mord la main de celui qui veut le sauver : c’est plus fort que lui.

Permettez-moi de vous expliquer pourquoi, dans cette nouvelle chronique. Et rappelez-vous, au passage, qu’aucun psychothérapeute ou coach ne peut prendre son conjoint/sa conjointe en consultation, d’autant que tout coach qui se respecte ne s’acoquinera pas à une personne blessée : en tout cas, pas moi !

Le rejet : si on vous dit « non », vous comprenez que ce n’est pas la bonne personne, le bon emploi, la bonne situation, etc., et vous passez votre chemin. On vous aura respecté en vous donnant l’heure juste et vous l’apprécierez.

L’abandon : pour abandonner quelqu’un, il faut que ce soit un bébé ou un enfant en bas âge. Ou encore qu’on vous laisse seul sur une île déserte : ça n’arrive pas souvent, vous en conviendrez !

L’injustice : ce sont les mauvaises programmations qui vous jettent dans des situations que vous jugez injuste même si vous vous êtes mis dans « de sales draps » de votre propre chef. Alors qu’en tant qu’adulte, vous savez éviter les pièges (les beaux ténébreux et les belles en détresse) ou s’il s’agit d’une autre sorte de problème, vous savez y faire face en choisissant les bonnes ressources. Pétri de bonnes intentions, entreriez-vous dans la cage d’un tigre affamé avec un beau quartier de viande sur l’épaule pour le nourrir et, ainsi, le sauver ? C’est certain qu’il va vous « bouffer » ! Alors, pourquoi entrer dans la cage du ténébreux ou de la belle en détresse ? Vous subirez immanquablement le même sort à chaque fois : regardez vos relations passées !

La trahison : si quelqu’un vous fait croire qu’il est sur la même longueur d’onde que vous et, soudain, vous plante un couteau entre les omoplates, considérez qu’il vient de vous montrer son vrai visage et soyez fier de le virer de votre entourage, au lieu de crier à la trahison. Vous venez de virer une fraise pourrie de votre barquette. Est-ce qu’un système immunitaire qui repère un virus et le détruit éclate en sanglot ou est-ce qu’il agite ses petits bras musclés, fier de lui ? Bon débarras ! Il ne s’agit donc pas d’une trahison, mais d’une information : la fraise est pourrie, il faut la jeter.

L’humiliation : en tant qu’adulte, vous n’avez aucune raison d’accepter quelque humiliation que ce soit. Jamais ! Dans le cas contraire, la peur de la solitude vous pousse à vous soumettre à tous les comportements déplacés pensant ainsi « acheter » une certaine sécurité (le couple), alors que ça détruit votre confiance et votre estime à petit feu…

Maintenant que le décor de l’adulte équilibré est planté, ayant « cautérisé » ses blessures (si blessures il y avait) et barbotant dans la sérénité, il choisira une personne ayant VRAIMENT réglé son passé aussi. Surtout en couple. Et mes clients en coaching sont conscients que le beau ténébreux qui souffre ou la belle princesse en détresse sont à exclure immédiatement : réflexe de survie !

Cependant, si vous souhaitez sauver le beau ténébreux ou la belle en détresse, vous savez qu’ils ont des blessures : des mines qui peuvent exploser n’importe quand. Et ils vous blesseront soit volontairement, soit involontairement, mais dans les deux cas, vous souffrirez. Entrons dans le concret afin que vous compreniez ce que je vous explique :

Vous êtes quelqu’un de bien et vous respectez de belles valeurs, la loyauté, l’intégrité, l’authenticité en supplément. Vous pouvez tomber sur des gens qui vous feront croire qu’ils sont comme vous. Cependant, s’ils ont à choisir entre eux et vous, c’est vous qui passerez à la trappe ! En cas de conflit ou de litige, c’est vous qui aurez tous les torts et on vous le signifiera avec la plus grande mauvaise foi, à tel point que vous douterez peut-être de vous-même. Ces personnes dominées par leur enfant intérieur (donc leurs blessures) n’hésiteront pas à vous faire porter le chapeau, à tout vous mettre sur le dos pour sauver leur peau. Les mots « amitié » et « loyauté » sont dans leur vocabulaire, mais pas dans leur façon de vivre. Vous serez systématiquement et volontairement sacrifié, que ce soit dans votre vie professionnelle, sociale ou privée. Une preuve sur ce dernier point ? Dans une dispute en couple, c’est souvent toujours le même qui écrase l’autre, verbalement, physiquement, psychologiquement. Les blessures s’affrontent et le Trou noir affectif*, celui qui domine, s’en donne à cœur joie, méprisant son partenaire de vie à tous les niveaux, le Desperado*, celui qui est dominé. Et vous appelez cela de l’amour ? C’est de la névrose ! Il s’agit de dépendance affective qui vous pousse à soumettre l’autre ou à vous soumettre, infligeant ou acceptant l’inacceptable par peur de la solitude.

Je vous rappelle qu’aimer = être heureux.

Et qu’il faut respecter le « CRAC » : Confiance mutuelle, Respect mutuel, Admiration mutuelle, Complicité (reposant sur l’historique – plus je te connais, plus je t’aime – et sur une vie sexuelle épanouissante).

Pour être capable de barboter dans l’amour, n’est-il pas évident que les deux doivent avoir réglé leurs blessures respectives ? Nous avons évoqué le cas du ténébreux ou de la belle en détresse qui vous blesse volontairement pour vous écraser parce qu’ils vous méprisent. Mais il y a aussi celui ou celle qui vous blesse involontairement, toujours animé par ses blessures du passé. Par exemple, vous donnez tout et vous faites tout pour le bonheur de l’autre qui est bien incapable de vous aimer puisqu’il ne s’aime pas lui-même et ne croit d’ailleurs pas que vous puissiez l’aimer. Ou celui ou celle qui va tellement mal en dedans que l’anxiété l’habite continuellement, enfermé dans ses souffrances, incapable d’établir un lien avec vous. Et celui ou celle qui a pris deux bouées (l’une, c’est vous !) et vous jette dans un triangle, allant de l’une à l’autre, incapable de choisir. Que dire de la personne avec laquelle vous avez entamé une relation et qui disparaît de la carte, du jour au lendemain, sans prévenir (ghosting). Il y a aussi la personne excessivement négative qui voit tout en noir, alors que vous essayez de la convaincre que la vie est belle et qui finit par vous miner le moral à vous aussi et, surtout, qui finit par vous épuiser. Et le beau ténébreux ou la belle en détresse que vous avez sauvé(e) d’une situation désastreuse et qui vous plante pour retourner avec l’ex qui le/la martyrisait. Comprenez-vous qu’ils ne le font pas volontairement, mais que leurs blessures vous blesseront aussi dans la foulée ?

Une personne heureuse ne peut pas vous blesser ni volontairement ni involontairement parce que le bonheur, c’est un job à plein temps et il n’y a pas de place pour le négatif. C’est seulement vous qui risquez de vous sentir blessé par son honnêteté, sa franchise, sa faculté à vous laisser responsable de votre vie et de vos choix et son refus d’être votre béquille. Et vous ne pourrez pas la blesser non plus, car elle s’éloignera de vous comprenant que votre enfant intérieur peut blesser ou se sentir blessé, mais dans les deux cas, ça ne présente aucun intérêt pour une personne équilibrée.

Alors, les belles en détresse et les beaux ténébreux qui souffrent : toujours tenté de les sauver ?!

*cf. « Le syndrome de Tarzan » et « Gagnez au jeu des échecs amoureux » (Béliveau éditeur)

Pascale Piquet, la spécialiste de la dépendance affective… et du bonheur !

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