Luc Desilets, député de Rivière-des-Mille-Îles et porte-parole du Bloc Québécois en matière d’Anciens Combattants, est fier d’avoir initié, avec Rachel Blaney, cette étude historique et d’envergure sur la réalité et les expériences vécues par les vétéranes.

Une des premières retombées de cette étude a été l’adoption du mot vétérane au lieu de femmes vétérans. Ce changement de vocabulaire, qui peut sembler anodin, a une portée significative. En effet, le ministère des Anciens Combattants et le Comité reconnaissent enfin la présence et l’importance des femmes dans notre armée.

« Ce titre porte un sens très profond, il rend les femmes visibles et leur offre la reconnaissance qu’elles méritent pleinement à leur sortie de leur service. », commente Luc Desilets.

Cet exemple concret met en lumière le manque criant de reconnaissance des femmes dans l’armée et souligne l’importance cruciale de cet exercice. Une vingtaine de rencontres ont eu lieu, réunissant une centaine de témoignages poignants et parfois difficiles à entendre. Les discussions ont abordé non seulement les questions d’accessibilité, mais également celles d’égalité en emploi et de respect.

Ces témoignages diversifiés ont conduit à la production du rapport le plus volumineux jamais réalisé par ce comité, tant en termes de pages, de recommandations, de rencontres avec les témoins et de nombre de témoins, sans compter les mémoires et les communications reçues.

« Ce rapport déposé hier oblige un examen de conscience de la part du gouvernement et de nous-même comme individus. Je remercie mes collègues députés qui ont cru à la nécessité de cette réflexion. Tout au long de cette démarche, nous cherchions à offrir l’équité aux vétéranes et je souhaite que les recommandations qu’on y trouve leur redonnent leur pouvoir », ajoute le député de Rivière-des-Mille-Îles.

L’importance de l’implication des femmes pour la défense du Canada est indéniable. C’est pour cette raison que le député souhaite qu’on leur rende hommage concrètement et qu’il a fait inclure une recommandation à ce sujet.

« Je reste convaincu qu’il est plus que nécessaire de reconnaître leur engagement et leur sacrifice, et qu’une œuvre d’art pour leur rendre hommage devrait être érigée, pour que plus jamais les vétéranes ne soient invisibles », conclut Luc Desilets.

Voici quelques-unes des 42 recommandations du rapport :

• Présenter des excuses aux femmes qui ont servi et continuent de servir dans une culture où les traumatismes sexuels sont restés impunis pendant des décennies ;
• Rendre hommage aux vétéranes avec une œuvre d’art à la hauteur de leur engagement ;
• Remettre à tou.te.s les militaires une copie de leur dossier médical avant la date de leur libération ;
• Veiller à ce que les femmes militaires et les vétéranes aient accès à des professionnels de la santé spécialisés dans le traitement des femmes ;
• Former l’ensemble du personnel médical militaire sur les conditions médicales touchant spécifiquement les femmes, et que des spécialistes de la santé des femmes soient disponibles sur chaque base militaire ;
• Renouveler les contrats d’équipements militaires seulement si les fournisseurs peuvent garantir que ces équipements sont adaptés à la physiologie des femmes ;
• Permette aux militaires en voie d’être libéré.e.s d’être admissibles aux divers programmes de transition professionnelle offerts aux vétéran.e.s ;
• Offrir, dans le respect des juridictions provinciales, des services de garde souples et adaptés aux besoins des militaires ;
• Contribuer financièrement à la construction de logements communautaires réservés aux vétéranes ;
• Exempter les vétéran.e.s de devoir raconter plus d’une fois les circonstances des événements traumatisants ayant mené aux conditions médicales pour lesquelles une demande d’indemnisation a été déposée ;
• Créer un groupe consultatif ministériel sur les vétéranes ;
• Offrir des programmes de soutien entre pairs réservés aux vétéranes.