Le Bloc Québécois a déposé un important projet de loi ce mercredi 22 mai à la Chambre des communes, dans le but de permettre aux personnesqui souffrent de maladies neurocognitives graves et incurables de déposer une demande anticipée d’aide médicale à mourir. La démarche bloquiste s’accorde avec celle du Québec qui est prêt à agir en ce sens.
Ce projet de loi, appuyé par madame Sandra Demontigny, par le Collège des médecins, le Barreau du Québec, la Chambre des notaires du Québec et les associations québécoise et canadienne pour le droit de mourir dans la dignité, vise à permettre aux personnes atteintes d’une maladie menant à l’inaptitude comme l’Alzheimer et la démence, de formuler une demande anticipée d’aide médicale à mourir lorsqu’elles en sont encore capables.
« Au Bloc Québécois, nous préconisons une approche humaine, en accord avec les démarches entreprises par le gouvernement du Québec, pour répondre aux besoins des personnes souffrant de maladies neurocognitives graves et incurables. Notre projet de loi permettra de régler cet aspect extrêmement important de cette législation pour garantir la sérénité des patients et permettre aux personnes concernées de vivre leurs dernières années de lucidité dans l’apaisement », explique Louise Chabot.
« La reconnaissance des demandes anticipées d’aide médicale à mourir dans le contexte d’une maladie grave, incurable et menant à l’incapacité constituerait une importante avancée pour la sérénité des patients; la personne peut ainsi vivre pleinement ses dernières années d’autonomie sans l’angoisse constante de la perte de sa dignité. Satisfaire la volonté des populations, mais aussi celle des gouvernements du Québec et des provinces qui souhaiteraient y donner suite, est donc la voie que nous nous devons de privilégier », ajoute Jean-Denis Garon.
Le projet de loi du Bloc Québécois répond à la demande de Québec de permettre aux provinces qui le souhaitent, d’aller de l’avant avec les demandes anticipées d’aide médicale à mourir pour les personnes atteintes d’un trouble neurodégénératif. Cet amendement avait été proposé il y a quelques mois par le Bloc Québécois lors des débats sur le projet de loi C-62, mais avait été battu.
« J’invite mes collègues de tous les partis représentés à la Chambre des communes à appuyer notre projet de loi. Le Québec doit pouvoir agir le plus rapidement possible sur cette question fondamentale. Nous devons permettre aux personnes qui désirent formuler une demande anticipée d’aide médicale à mourir de le faire, tout en assurant aux médecins qu’ils pourront agir sans craindre de poursuites. Nous avons une responsabilité envers les personnes souffrantes, et il est de notre devoir de ne pas les laisser tomber », conclut Luc Desilets.