Les MRC d’Argenteuil, de La Rivière-du-Nord, des Laurentides, des Pays-d’en-Haut et d’Antoine-Labelle (par l’implication du TACAL – Transport adapté et collectif d’Antoine-Labelle) ainsi que le mandataire Transport adapté et collectif des Laurentides (TACL), soutenus par MOBA (Mobilité alternative), annoncent avec regret la fin du projet pilote de covoiturage J’arrive, lancé en septembre 2022 grâce au financement du Fonds d’appui au rayonnement des régions du gouvernement du Québec.
En effet, l’entreprise québécoise Netlift, avec laquelle les partenaires régionaux collaboraient, a récemment annoncé la fin progressive de ses activités de covoiturage. La plateforme de covoiturage J’arrive cessera donc ses opérations le 31 août 2023.
« D’une durée initiale d’un an, le projet visait à encourager les changements de comportements chez les autosolistes dans le but d’offrir une alternative complémentaire à l’offre de transport actuelle, de réduire les émissions de gaz à effet de serre sur le territoire et de faire un pas de plus vers l’économie de partage. Près d’un an d’utilisation plus tard, le comité de pilotage était à même de constater des débuts lents mais prometteurs. « Changer les habitudes des gens prend du temps, et l’expérience fut trop courte pour tirer des conclusions définitives », constate Steve Perreault, président du conseil d’administration de TACL. « Nous avons pu constater que plus de conducteurs avaient de places à offrir qu’il y avait de passagers en quête de sièges disponibles. Je demeure persuadé, qu’avec l’aide d’un outil adapté, nous pourrons diversifier l’offre en transport pour notre région. »
Une campagne promotionnelle diffusée sur les médias sociaux et une réduction des coûts de passage faisaient partie d’un ensemble d’actions entreprises afin de séduire les passagers. Tout au long de l’année, le comité de pilotage a poursuivi ses travaux de promotion auprès de la communauté et a travaillé ardemment à trouver des pistes de solutions pérennes pour sa continuité, au-delà du projet pilote.
Devant l’annonce inattendue de Netlift, le comité de pilotage des 5 MRC impliquées n’a d’autre choix que de mettre le projet de covoiturage sur pause, le temps d’analyser si d’autres plateformes pourraient être encore mieux adaptées à la réalité de notre territoire. « Nous avons été très surpris de cette décision. De notre côté, la réponse du milieu était très favorable à un tel projet. Les défis de mobilité demeurent nombreux sur nos vastes territoires, moins densément peuplés », mentionne Marie-Claude Beaudet, directrice générale de TACL et mandataire du projet.
À la suite de ce projet pilote, il est intéressant de constater que 5 MRC voisines peuvent collaborer pour faire avancer des projets de mobilité. Bien que les enjeux de mobilité soient au cœur des débats portant sur l’environnement, l’accessibilité à l’emploi ou l’aménagement du territoire, plusieurs défis persistent, tels que la gouvernance du transport, le cadre légal, les implications fiscales et les habitudes de vie. Le regroupement des territoires permet d’optimiser les efforts en ce sens.
Les usagers se déplaçant en transport collectif ne devraient pas se heurter à des frontières territoriales où l’offre de service est disparate. Ce projet de covoiturage venait justement offrir une option supplémentaire aux citoyens demeurant parfois trop loin des arrêts de transport collectif.
D’ici la fin des activités de la plateforme le 31 août, les usagers recevront par courriel une demande pour remplir un court sondage reflétant leur expérience avec la plateforme. Le comité de pilotage pourra ainsi poursuivre ses réflexions et réaliser un bilan de ce projet pilote afin de mieux orienter ses prochaines actions en lien avec le covoiturage.