L’homme d’affaires déchu, Tony Accurso, fait à nouveau à la justice, cette fois-ci pour ivresse au volant.
Celui qui est maintenant âgé de 71 ans, de Deux-Montagnes, a comparu au palais de justice de Saint-Jérôme, par l’entremise de son avocat, Me Jean Cordeau, le 2 mars.
Il fait face à deux chefs d’accusation soit de conduite avec les facultés affaiblies par l’effet de l’alcool et d’avoir eu une alcoolémie égale ou supérieure à 80 milligrammes d’alcool par 100 millilitres de sang dans les deux heures qu’il a cessé de conduire un véhicule à moteur.
Les faits se seraient déroulés vers 16 h 45, le 14 novembre dernier, sur l’autoroute 640 ouest à Boisbriand. « Une collision entre deux véhicules est survenue entre la sortie de l’autoroute 13 et Grande Allée. Un des deux conducteurs a été arrêté pour conduite avec les capacités affaiblies. Le véhicule fautif aurait percuté le derrière d’un second véhicule », a expliqué l’agente Catherine Bernard, porte-parole de la Sûreté du Québec.
L’autre conducteur a subi des blessures qui n’ont pas mis en danger sa vie. Selon certaines informations, le taux d’alcoolémie de M. Accurso était le double de la limite permise.
Le septuagénaire a plaidé non coupable lors de sa comparution devant le juge Éric Côté. Le dossier a été remis pour la forme au 17 avril prochain.
Démêlés devant la justice.
Depuis 2012, le nom de Tony Accurso est revenu à quelques reprises dans l’actualité judiciaire.
Le 17 avril 2012, il a été arrêté par l’unité permanente anticorruption dans le cadre du démantèlement d’un réseau de partage de contrats municipaux sur la Rive-Nord de Montréal. À l’hiver 2018, au terme d’un procès devant jury qui s’est déroulé au palais de justice de Joliette, il avait été acquitté d’avoir aidé le défunt maire de Mascouche, Richard Marcotte, à commettre un abus de confiance entre 2006 et 2008.
Le 9 août 2012, M. Accurso, Francesco Bruno, Francesco Fiorino, et Adriano Furgiuele sont arrêtés par la GRC et font face à 6 chefs d’accusation : complot, fraude, usage de faux, ainsi qu’abus de confiance par un fonctionnaire. Ses partenaires, travaillant à Revenu Canada, et lui auraient fraudé plus de 3 millions de dollars en impôts canadiens.
Le 9 mai 2013, Tony Accurso est à nouveau arrêté par l’UPAC. Revenu Québec a déposé 928 chefs d’accusation contre lui et ses entreprises. Il est notamment accusé de fausses déclarations, fausses facturations, crédits illégaux et faux remboursements de taxe.
Le 5 juillet 2018, M. Accurso a été condamné à quatre ans de prison après avoir été reconnu coupable des cinq chefs d’accusation suivants : complot en vue de perpétrer des actes de corruption, complot en vue de commettre une fraude, fraude de plus de 5 000 $, corruption municipale et complicité de confiance. Le 26 mai 2022, la Cour d’appel du Québec confirme un verdict qui le condamne à quatre ans de prison.
En juillet 2021, il est libéré des accusations contre lui dans le cadre de l’opération Coche en raison de la règle des délais déraisonnables de l’arrêt Jordan.