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Une décision avec des bienfaits pour l’histoire et l’environnement à Mirabel

Photo gracieuseté

Puisque la conservation du patrimoine mirabellois importe grandement au conseil municipal, la Ville entamera bientôt un processus d’étude de son histoire et de ses bâtiments historiques. Cette analyse exhaustive lui permettra de mettre en lumière les points forts de son passé ainsi que les moments ayant marqué son histoire et qui ont construit son identité. Cela lui servira ensuite à faire l’inventaire de ses immeubles construits avant 1940 et qui présentent une valeur patrimoniale.

Avec l’adoption de la Loi modifiant la Loi sur le patrimoine culturel et d’autres dispositions législatives par le gouvernement provincial, la Ville pourra également mettre en place des dispositions qui viendront réglementer la démolition de tels immeubles. La nouvelle réglementation assurera aussi l’entretien adéquat de ces mêmes immeubles, ce qui empêchera les propriétaires de les négliger et de mener à leur désuétude. Ces changements présentent des bénéfices à deux niveaux.

Préservation de l’histoire

Le passé d’un territoire est reflété dans son patrimoine, mais son présent l’est également. Il représente les biens matériels importants et les notions immatérielles cruciales à conserver. La décision de les protéger est instructive à propos des éléments qu’une société juge nécessaires de transmettre aux générations futures.

Ces éléments deviennent en quelque sorte une ébauche des moments forts de l’histoire d’un territoire et de ses connaissances. Ce sont ces éléments qui enrichissent les sociétés et les communautés en fournissant à leurs membres des points communs qu’ils peuvent partager. En examinant ces éléments, il est possible de trouver des points d’origine qui permettent de retracer l’évolution d’une société, facilitant ainsi la compréhension de son présent.

Ce sont ces connaissances et cette importance accordée à l’histoire qui différencient l’homme du reste du royaume animal. En utilisant les leçons qu’il peut tirer de son histoire, il est en mesure de mieux diriger son futur. Qu’est une société sans histoire, se questionnait Victor Hugo. « Il faut des monuments aux cités de l’homme, autrement où serait la différence entre la ville et la fourmilière ? », a-t-il demandé dans son recueil de notes intitulé Choses vues.

Prioriser le développement durable

La démolition et la construction à neuf de bâtiments sont très polluantes. Selon les statistiques les plus récentes de Recyc-Québec, entre 15 et 20 % des matières résiduelles générées au Québec en 2008 provenaient de la construction, la rénovation et la démolition dans le domaine du bâtiment.

Dans une perspective de développement durable, il devient donc nécessaire de réduire ces quantités de matières résiduelles en procédant à la réutilisation de bâtiments. Avec plus de 4 000 bâtiments détruits chaque année au Québec, des quantités astronomiques de ressources et d’argent sont dédiées annuellement à la construction d’immeubles neufs qui sont érigés en lieu et place d’immeubles qui auraient pu être réutilisés.

En bénéficiant d’une subvention du ministère de la Culture et des Communications, Mirabel pourra donc faire l’inventaire de ses bâtiments datant d’avant 1940. Cette démarche lui permettra de faire sa part pour protéger le patrimoine de ses communautés et pour adopter des façons de faire écoresponsables, menant ainsi à la préservation de l’histoire et de l’environnement.

« En étant une Ville/MRC, Mirabel a le devoir d’assurer la pérennité de tout immeuble situé sur son territoire. Nous avons, par nos 13 secteurs, un patrimoine riche d’histoire avec plusieurs bâtiments qui ont été construits bien avant 1940. Ce processus nous permettra d’en avoir un meilleur portrait et d’en assurer la préservation. » a indiqué M. Patrick Charbonneau, maire de Mirabel.

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