Ce sont les liens tissés entre les individus d’une société qui font sa force. Une communauté ne peut être résiliente sans que ses membres entretiennent des relations d’entraide fortes et durables.
L’objectif de la Maison de la famille de Mirabel, qui célèbre ses 20 ans ce mois-ci, est de capturer ce sentiment d’appartenance, de le répliquer et de faire en sorte que chaque personne qui fait appel à ses services ou qui la visite, aussi brièvement que ce soit, ressorte en sachant qu’il existe, au 15093, rue de Saint-Augustin, une maison ancienne en briques rouges où tous peuvent se ressourcer, où tous peuvent profiter d’un moment convivial et où les membres de la communauté peuvent se rassembler pour créer des amitiés indéfectibles.
Il est cependant erroné de croire que les bienfaits des services de la Maison sont uniquement ressentis par les parents de Mirabel. Autant que leur père et leur mère, les enfants en profitent, surtout dans le cas de la halte-garderie. Selon Geneviève Langlois, directrice adjointe de l’organisme, le besoin pour ce service est énorme et est toujours grandissant. Avec une seule éducatrice assignée, la halte-garderie roule à seulement 50 % de sa capacité. Puisque la Maison n’a pas de source de financement stable, elle n’est pas en mesure de pallier la demande.
Un lieu d’apprentissage
Pour les jeunes de passage à la halte-garderie, le temps passé en présence de nouveaux compagnons est infiniment bénéfique. « Les enfants aussi ont besoin d’un certain répit. Ils ont besoin d’une pause de leur famille pour explorer des routines différentes et pour vivre de nouvelles expériences », explique Mme Langlois.
En socialisant avec d’autres jeunes, ils développent des habiletés sociales et apprennent à reconnaître leurs émotions. La socialisation et les jeux qui ont lieu ouvrent la porte à l’apprentissage et l’engouement des jeunes est palpable. En se familiarisant avec des pairs et en profitant de ces moments pour explorer leurs limites, ces enfants retournent chez eux rafraîchis et ayant acquis des connaissances additionnelles.
Rompre le pain
Le besoin de briser l’isolement social en est un que ressentent également les parents. L’activité de cuisine collective leur permet de non seulement retourner chez eux avec suffisamment de nourriture pour une vingtaine de repas, mais aussi de créer, autour de la cuisinière et de la table, un espace de discussion avec des parents semblables.
Les liens bâtis par ces conversations s’avèrent souvent utiles. En créant un milieu de vie qui favorise le développement de relations, la Maison de la famille de Mirabel équipe les participants de la cuisine collective avec un réseau de connaissances et d’amitiés qui pourront les soutenir dans toutes les sphères de leur vie.Selon Mme Langlois, les relations construites lors de la cuisine collective sont durables.
« Plusieurs belles histoires en ressortent. Nous avons déjà eu des participantes qui sont tombées enceintes et après l’accouchement, les amis qu’elles avaient acquis lors de l’activité ont continué de cuisiner pour elles », confie-t-elle.
Répondre à tous les besoins
La halte-garderie et la cuisine collective sont les deux services pour lesquels la demande est la plus élevée, mais la Maison offre une grande variété d’autres activités, ateliers et formations.
« Nous avons déjà grandement augmenté la quantité de nos services et nous sommes en train d’en développer d’autres », mentionne le directeur général, Patrice Clément. Pour sa résilience, son innovation et son adaptation, la Maison avait été honorée lors du Gala des Mirad’Or 2021.
Dans le cadre des célébrations de son anniversaire de 20 ans, la Maison organisera des activités spéciales tout au long de l’année.
Les détails sur toutes ces activités et sur tous les services de la Maison de la famille de Mirabel sont disponibles sur le site Web. Les personnes intéressées peuvent également appeler au 450 414-2121.